Les participants à une manifestation étudiante ont déclenché des engins fumigènes dans le Complexe Desjardins peu après midi.

Le groupe d'une centaine de manifestants était parti du coeur des sciences de l'UQAM. Ils ont pris le métro à la station Place-des-arts, pour en ressortir à la station Place-d'Armes.

Ils ont remonté la rue Saint-Urbain pour entrer à la course dans le Complexe et en ressortir rapidement, sur la rue Sainte-Catherine. Mais sur leur route, un ou des participants ont fait exploser des engins fumigènes dans la section des restaurants, au sous-sol de l'immeuble.

D'autres engins qui n'ont pas explosé ont aussi été laissés sur place. Un périmètre de sécurité a été érigé, le temps que la scène soit sécurisée.  Les manifestants se sont ensuite dispersés près de leur point de départ.

C'est la deuxième manifestation au cours de laquelle des méfaits sont commis depuis qu'une fragile trêve des actions perturbatrices ait été convenue du bout des lèvres entre le gouvernement et les trois principales associations étudiantes.

La Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) clame n'avoir organisée aucune de ces deux manifestations.

Incidents dans le métro: cinq suspects identifiés

La patience des usagers du métro de Montréal a encore une fois été mise à rude épreuve par des vandales qui ont causé d'importantes interruptions de service sur les deux lignes les plus achalandées ce mercredi matin, en y plaçant des engins fumigènes.

Entre 9h44 et 9h58, les lignes verte et orange ont été paralysées entre les stations Berri-UQAM et Angrignon pour la première, et Côte-Vertu pour la seconde.

Puis, à 10h47, la ligne orange a de nouveau été paralysée entre les stations Berri-UQAM et Montmorency, jusqu'à environ 11h20.

Dans les deux cas, les pompiers se sont rendus sur les lieux pour trouver la source de la fumée. Et dans les deux cas, ils ont fini par découvrir des engins fumigènes. Dans le premier cas à la station Lionel-Groulx, et dans le second, à Henri-Bourassa.

Lundi et mercredi la semaine dernière, des engins fumigènes similaires ont été lancés dans les stations Berri-UQAM et Papineau, causant d'autres interruptions.

Les usagers du métro se sont déchaînés sur les réseaux sociaux, Twitter, notamment. Plusieurs signifiaient leur mécontentement quant aux nombreux actes de vandalisme qui perturbent le métro depuis quelques temps.

Certains n'hésitent pas à relier ces «attentats» au mouvement étudiant. Un pas que refuse de franchir le SPVM. Ses enquêteurs étudient la piste étudiante, mais rien ne peut les convaincre hors de tout doute que les militants contre la hausse des droits de scolarité sont responsables de ces actes de sabotage.

Cependant, le SPVM a diffusé en fin d'après-midi une image captée par une caméra de surveillance montrant un suspect possiblement lié aux deux attaques à la bombe fumigène dans le métro ce matin. Et il semble qu'il s'agisse d'un participant au mouvement étudiant, mais pas d'un leader. Il pourrait avoir agi seul, ou dans le cadre d'un groupe très restreint.

Plus tôt dans la journée, la police avait aussi diffusé les photos de cinq suspects potentiellement liés à d'autres actes de sabotage commis lundi dernier dans le métro.

Tous, quatre hommes et une femme, ont l'air jeunes. Mais aucune ne porte l'emblématique carré rouge. Ce sont eux qui auraient, lundi le 6 avril, jeté des sacs de briques sur les rails de cinq stations de métro et déclenché des freins d'urgence, causant la paralysie totale du réseau.

Ils auraient été filmés par les caméras de surveillance de la STM aux stations Georges-Vanier, du Collège, Préfontaine, Université de Montréal et Laurier. Toute personne détenant de l'information sur ces personnes peuvent contacter Info-Crime au 514-393-1133.