Les étudiants attendent l'appel de la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, au sujet d'une éventuelle rencontre aujourd'hui, mais la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) ne sait toujours pas si elle sera présente en tant qu'organisation.

Réunis en congrès hier, les membres de la CLASSE ont débattu pendant plusieurs heures pour finalement adopter une résolution condamnant toutes actions qui représentent un risque pour l'intégrité physique des personnes.

La ministre Beauchamp avait exigé la semaine dernière que la CLASSE condamne les gestes de violence, comme la FEUQ et la FECQ, avant de les inviter à une rencontre.

«Certaines actions posées la semaine dernière sont inacceptables. À la sortie de notre congrès, nous sommes maintenant capables de les condamner publiquement», a déclaré le co-porte-parole de l'organisation, Gabriel Nadeau-Dubois.

Lancer des pavés sur l'autoroute Ville-Marie ou déposer des bidons d'essence devant des résidences de ministres -des gestes commis au cours des derniers jours- font partie des actes condamnables, a précisé M. Nadeau-Dubois.

Il n'a pas été aussi clair concernant les nombreuses fenêtres du Palais des congrès qui ont été fracassées vendredi, lors de la manifestation contre le Plan Nord qui a tourné à l'émeute.

La CLASSE se dissocie de ces gestes et ne les encouragent pas, mais ils condamnent les gestes qui portent atteintes à l'intégrité physique des personnes, ont rappelé les co-porte-paroles de l'organisation.

La CLASSE fait aussi une différence entre désobéissance civile et violence, a précisé M. Nadeau-Dubois.

Un comité de quatre personnes, délégué par la CLASSE, s'est par ailleurs rendu à Québec ce matin, dans l'espoir de rencontrer la ministre.

Hier, la ministre a convoqué les deux fédérations étudiantes à une rencontre. Tant la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, que le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, sont d'ailleurs sur place.

La CLASSE a pour sa part eu des discussions avec le cabinet tard hier soir, mais ne sait toujours pas ce qui l'attend. «Il y a eu un appel téléphonique très tard hier soir. Le cabinet nous a demandé de préciser nos positions, nous le faisons aujourd'hui», a expliqué M. Nadeau-Dubois.

Ce matin, Hélène Sauvageau, l'attachée de presse de la ministre, n'a pas voulu indiquer si la CLASSE serait invitée en tant qu'organisation.

«On est encore en train de regarder correctement les résolutions», a affirmé Mme Sauvageau qui n'a pas voulu révéler l'heure et le lieu de la rencontre de discussion.

De son côté, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a toutefois offert deux de ses sièges à la CLASSE pour assister à la réunion. Une proposition que les membres de cette dernière organisation acceptent, si la ministre refuse toujours de les rencontrer.

- Avec la collaboration de Tommy Chouinard