Québec Solidaire souhaite la mise sur pied d'une commission d'enquête permanente, à l'image de la commission Charbonneau, dont le mandat serait d'enquêter sur les malversations dans d'autres secteurs que celui de la construction.

« En juin dernier, une enquête de la Commission a identifié que dans l'ensemble des secteurs économiques 90 millions $ avait été acheminé en dons aux trois partis politiques sur une période de 15 ans », a souligné le député de Mercier, Amir Khadir, qui a assisté à la présentation du mémoire de son parti cet après-midi devant la Commission.

« La Commission a seulement regardé les contrats de construction, mais il y a de graves questions sur les contrats données à certains fournisseurs de services comme les firmes d'avocats, les firmes d'architectes et il y a toute la question de l'informatique. On pense qu'il y a un travail à faire pour compléter le tableau », a-t-il ajouté.

Sur le plan du financement politique illégal, Québec Solidaire a aussi interpelé la Commission afin que les véritables fautifs soient tenus responsables, peu importe leur rang.

« Pour faire une analogie avec le monde des stupéfiants, ce n'est pas en arrêtant le junkie qui serait le pusher occasionnel qu'on va arrêter ça. C'est les têtes de réseau qu'il faut ramasser. Nous pensons donc que la question de la responsabilité des acteurs politique de premier plan, des chefs de partis et des ministres dans l'approbation ou dans la conduite des pratiques illégales de financement doit être abordée de front», a déclaré l'avocat de Québec Solidaire, Alain Tremblay, lors de sa présentation.

Le Barreau du Québec et le procureur général du Québec sont les derniers organismes à présenter leurs recommandations demain devant la commission Charbonneau.

Avant de se retirer des caméras pour rédiger son mémoire, la présidente France Charbonneau fera une allocution de clôture d'environ 20 minutes. Son discours est prévu un peu après 11h00.