Avant de se retirer des caméras pour rédiger son mémoire, la commission Charbonneau entendra cette semaine ses dernières représentations publiques: celles des partis qui ont obtenu le statut d'intervenant ou de participant. Il y aura cependant trois grands absents: le Parti libéral du Québec, le Parti québécois et la Ville de Montréal.

Le seul parti politique qui a décidé de formuler des recommandations au cours de ce tout dernier volet des audiences publiques est Québec solidaire. Les groupes qui se présenteront ont obtenu ce privilège lors des audiences, en contre-interrogeant les témoins, par exemple. Ils pourront maintenant présenter leurs recommandations pour contrer la corruption et la collusion dans l'attribution des contrats publics ou le financement illicite des partis politiques.

FTQ et Laval

Le Fonds de solidarité FTQ, la FTQ-Construction et le Conseil provincial des métiers de la construction (communément appelé l'International) seront entendus mardi. Suivront notamment la Ville de Laval, le Barreau du Québec et le procureur général du Québec.

Le vendredi 14 novembre, la présidente France Charbonneau fera une allocution de fermeture de 20 à 30 minutes. Le rapport final de la Commission doit être présenté au printemps 2015.

«Après mûre réflexion, nous avons décidé de ne pas déposer de mémoire ou de faire des représentations publiques puisque le PLQ forme le gouvernement et que ce sera à nous d'analyser et de donner suite aux recommandations», a indiqué le porte-parole du PLQ, Maxime Roy. «Comme cela, on se distance d'une certaine perception d'influence», a-t-il ajouté.

Le PQ ne fera pas de présentation publique, mais déposera tout de même un mémoire pour formuler ses recommandations à la Commission, a souligné l'avocate qui représente le PQ, Me Estelle Tremblay.

«Nous avons estimé que ce qui sera écrit dans notre mémoire était suffisant. Que le papier marcherait par lui-même», a indiqué l'attaché de presse du PQ, Dominic Vallières.

«Ancienne administration»

Quant à la Ville de Montréal, elle a décidé de ne pas participer aux audiences puisque les problèmes soulevés devant la Commission «se sont produits sous l'ancienne administration».

«Plusieurs employés et acteurs politiques de cette ancienne administration ont témoigné devant la CEIC ou ont été rencontrés par elle. La pièce maîtresse de la nouvelle administration pour lutter contre la corruption et la collusion est la création de l'inspecteur général», a déclaré l'attaché de presse du maire Denis Coderre, Louis-Pascal Cyr.