Jacques Duchesneau nie catégoriquement avoir reçu un chèque de 250 000 $ de la part de Tony Accurso comme ce dernier l'a affirmé ce matin à la commission Charbonneau.

À l'émission Dutrizac, sur les ondes du 98,5 FM, M. Duchesneau a affirmé que M. Accurso disait des «sornettes» et «fait du spectacle». «Il dit n'importe quoi pour se sortir du guêpier», a dit Jacques Duchesneau.

Tony Accurso a situé l'événement après la campagne électorale municipale de 1998. M. Duchesneau venait de subir un échec après avoir brigué les suffrages de la mairie de Montréal. Selon M. Accurso, M. Duchesneau lui aurait demandé de l'aide financière, le temps qu'il se relève, avec la promesse qu'il lui renverrait l'ascenseur.

En furie, Jacques Duchesneau s'est indigné. «Est-ce que vous croyez que j'aurais accepté un mandat [à l'Unité anticollusion] comme celui-là si j'avais accepté un chèque? Ça ne tient pas la route!», a-t-il lancé. «J'ai été le porte-parole des sans-voix [...] Si c'est le prix à payer pour ça, je le prends», a ajouté M. Duchesneau.

Jacques Duchesneau a dirigé l'Unité anticollusion du ministère des Transports dont le rapport a fait grand bruit. Ce fut l'un des éléments déterminants dans la mise en oeuvre de la commission Charbonneau. De plus, M. Duchesneau a témoigné à la commission Charbonneau et y a présenté un deuxième rapport, de son cru, concernant le financement politique occulte.