Les petits cotisants au Fonds de solidarité ont-ils bien involontairement financé le Touch, luxueux yacht de l'entrepreneur Tony Accurso? Devant les révélations stupéfiantes de la commission Charbonneau, les responsables du Fonds avouaient leur ignorance: en dépit de leurs recherches, ils ignorent encore la réponse.

«Si les rumeurs devaient s'avérer, il s'agirait d'une situation inacceptable», affirme, prudent, le Fonds de solidarité.

Dans un communiqué publié en fin de journée, le Fonds promet qu'il fera valoir les droits de ses actionnaires «s'il a été lésé dans le dossier de la construction du Touch».

Dans une écoute électronique diffusée hier, le président du Fonds de solidarité, Yvon Bolduc, apprend à un Michel Arsenault incrédule que les factures de la construction du Touch, en bonne partie construit à Trois-Rivières, avaient été payées par la compagnie Hyprescon. Or le Fonds et Accurso étaient conjointement propriétaires de cette firme spécialisée dans la fabrication de tuyaux de béton.

Dans son communiqué, le Fonds rappelle qu'il n'était plus actionnaire d'Hyprescon «quand les rumeurs concernant le Touch ont été portées à son attention, en 2009». L'organisme n'a pu confirmer ni démentir ces informations, mais les documents auxquels il a accès comme actionnaire «ne permettaient pas au Fonds de pouvoir vérifier ces rumeurs