Martin Dumont a changé à quatre reprises sa version d'une histoire dans laquelle 850 000$ en espèces auraient été comptés dans les bureaux d'Union Montréal. La Presse vous présente les principaux changements dans le témoignage de l'ex-organisateur politique.

11 septembre

Au cours d'une rencontre préparatoire avec les enquêteurs de la commission Charbonneau, Martin Dumont leur relate que des employés d'Union Montréal se sont déjà plaints à lui d'avoir eu à compter d'importantes sommes d'argent dans le bureau du responsable du financement du parti, Bernard Trépanier. À l'époque, il explique que la plainte avait été formulée par deux stagiaires, dont une s'avère être sa femme.

30 octobre

Devant la Commission, ce ne sont plus des stagiaires qui s'étaient plaintes mais la réceptionniste du parti, Alexandra Pion. «On est allés prendre un café puis elle m'a demandé: Martin, s'il te plaît, pourrais-tu passer le message à M. Trépanier que je ne suis plus intéressée à compter de l'argent pour lui? [...] Elle m'a raconté qu'il y avait pour approximativement 850 000$ qu'elle a comptés avec M. Trépanier.»

11 décembre

«Cet épisode, c'est faux. [...] Pour le comptage d'argent, j'aurais dû dire la vérité, que c'est Bernard Trépanier qui m'avait raconté compter de l'argent. Je n'aurais pas dû ajouter dans l'histoire Alexandra Pion, c'est une fausseté de ma part», a admis Martin Dumont, de nouveau questionné par les enquêteurs.

21 janvier

Martin Dumont a refusé de reconnaître devant la Commission qu'il avait menti. Il a dit avoir simplement commis une «erreur» sur l'identité de la personne contrainte de compter de l'argent. «Je n'aurais pas dû nommer ce nom parce que ce n'était pas sûr à 100%.» Me Denis Gallant a tenté de faire admettre au témoin son mensonge. «Je vous suggère qu'il n'y a jamais personne qui vous a dit avoir compté 850 000$. Je vous suggère que toute cette histoire est fausse. Est-ce que vous persistez?» «Au meilleur de mon souvenir, la réponse est oui», a maintenu M. Dumont.