Lino Zambito

Véritable vedette de la commission Charbonneau, Lino Zambito a témoigné pendant huit jours sur l'existence d'un cartel de la construction dans la région de Montréal. L'ex-entrepreneur a établi des liens entre l'attribution des contrats et le financement politique, tant au municipal qu'au provincial.

«Je n'ai pas été un ange, j'ai truqué des contrats, j'ai financé des partis politiques, j'ai corrompu des fonctionnaires, mais le système était fait de telle façon que si je voulais travailler, je n'avais pas le choix d'agir ainsi», a-t-il dit pour se justifier, le 15 octobre.

Gilles Surprenant

Le fonctionnaire à la retraite de la Ville de Montréal a rapidement corroboré une importante partie du témoignage de Lino Zambito en reconnaissant avoir empoché des pots-de-vin d'une valeur de 600 000$. Il a admis avoir gonflé artificiellement le coût des contrats attribués aux entrepreneurs en construction.

«Je n'aurais jamais dû accepter ces montants. Mes amis, mes parents, mes enfants m'ont pardonné, mais moi, je pense que je ne me pardonnerai jamais d'avoir fait ça», a-t-il affirmé le 25 octobre.

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Gilles Surprenant

Luc Leclerc

Deuxième fonctionnaire à reconnaître avoir empoché plus de 500 000$ en pots-de-vin, Luc Leclerc a choqué par la désinvolture avec laquelle il a détaillé sa participation au système de collusion et de corruption à Montréal. C'est seulement à la fin de son témoignage qu'il a brièvement fait preuve de remords pour avoir gonflé les extras touchés par certains entrepreneurs.

«On va vous donner 500 000$, puis essayez de le dépenser sans vous faire remarquer. Vous allez voir que c'est plus dur qu'on peut penser. C'est un cadeau empoisonné», a-t-il commenté le 31 octobre.

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Luc Leclerc, ingénieur retraité de la Ville de Montréal.

Martin Dumont

Ex-organisateur politique pour Union Montréal, Martin Dumont a livré un témoignage percutant ponctué d'anecdotes sur le lien entre l'attribution des contrats de construction et le financement du parti de l'ex-maire Gérald Tremblay. Toutefois, depuis la fin de son témoignage, sa crédibilité a été durement mise à l'épreuve, si bien qu'il devra revenir cette semaine devant les commissaires pour s'expliquer.

«Regarde, Bernard, [le coffre] ne ferme pas parce qu'il y a trop d'argent dedans», a-t-il raconté le 29 octobre, au sujet de l'argent comptant qui circulait chez Union Montréal.

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Martin Dumont

Michel Cadotte

Michel Cadotte, directeur des ventes du fabricant de tuyaux d'égout d'IPEX, a fait état des difficultés de son entreprise à vendre ses produits à Montréal pendant 20 ans. Il a ensuite expliqué comment l'intervention de l'entrepreneur Nicolo Milioto a réglé ses problèmes par magie. Son refus de payer un pot-de-vin à trois fonctionnaires a toutefois mis fin à ses espoirs de vendre des conduites dans la métropole.

«J'ai aimé ça dire non. Je me suis fait plaisir un peu», a dit Michel Cadotte le 22 novembre, en racontant avoir refusé de payer un pot-de-vin à Nicolo Milioto.

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Michel Cadotte, lors de son témoignage le 26 novembre.