Lino Zambito croit impératif de s'attaquer «une fois pour toutes» au «fléau» du financement politique, et surtout abaisser les plafonds de dépenses électorales.

Limiter à 100$ les dons ne sera pas suffisant, selon lui. L'ex-entrepreneur plaide pour une action «en amont» plutôt que de continuer à faire porter toute la pression du financement, puis de la répression, sur les épaules des entrepreneurs et des firmes de génie.

Lino Zambito juge insensé que l'on dépense 12 millions au Québec pour une campagne de 36 jours. Tout aussi impensable que les 600 000$ par candidat autorisés par le PLQ pour une simple course à la direction.

«À titre de comparaison, à Québec, on a déjà élu une mairesse sans pancartes dans les rues, poursuit-il.

Des démissions à éclaircir

Il revient aussi sur le cas de Nathalie Normandeau, qu'il croit «intègre». Mais le cas typique du ministre «envoyé dans la gueule du loup par son organisation».

Selon lui, il est intolérable que des «gens qui s'occupent de financement politique deviennent directeurs de cabinets ministériels [...] C'est un gros gros problème éthique, un mélange des genres douteux», croit-il, visant entre autres Bruno Lortie, bras droit de l'ex-ministre souvent ciblé lors de son témoignage.

S'il épargne Nathalie Normandeau, Lino Zambito n'envoie pas de roses aux autres ex-ministres libéraux. Sourire en coin, il se «demande pourquoi autant ont démissionné? [...] J'aimerais bien en voir certains devant la Commission. Pas seulement ceux que j'ai nommés...»

Lino Zambito a confiance en la volonté politique de Pauline Marois d'assainir le système. «Ce sont des changements majeurs et sérieux qui doivent être apportés. Les bandits doivent être sortis du système. Ensuite, le marché va se purifier. Il peut y avoir une compétition saine au Québec».