Jacques Duchesneau n'a pas été surpris «du tout» par les révélations de Lino Zambito à la Commission Charbonneau, dans les trois dernières semaines.

C'est du moins ce que l'ancien policier a affirmé samedi avant-midi, en marge d'une conférence de Vision Montréal sur la lutte contre la corruption.

«Dans les prochaines semaines, je ferai des commentaires sur des tas de choses qui touchent la collusion et la corruption», a-t-il ajouté. «J'ai toujours dit qu'il fallait informer la population.»

M. Duchesneau avait témoigné devant la Commission Charbonneau avant l'été et avait alors présenté les conclusions de son fameux rapport.

Il a d'ailleurs tenu à préciser qu'il n'avait jamais voulu critiquer la commission en elle-même lorsqu'il avait affirmé, en août dernier, qu'aucun procureur ne lui avait permis de «passer [m]es messages».

«Je n'ai jamais critiqué la Commission Charbonneau, jamais. Le commentaire que j'avais fait à l'époque n'avait pas trait au procureur de la commission», a-t-il fait valoir.

Depuis trois semaines, c'est au tour de l'ancien entrepreneur Lino Zambito de vider son sac devant la juge France Charbonneau et les caméras de télévision. L'ancien propriétaire d'Infrabec a multiplié les révélations fracassantes.

Chargé de représenter le Parti libéral du Québec comme autre conférencier invité, le député Guy Ouellette a refusé de commenter directement le dossier Nathalie Normandeau. Selon M. Zambito, celle-ci aurait accepté plusieurs billets de spectacle offerts en cadeaux.

«Il n'y a personne qui qu'il soit, où qu'il soit, qui est au-dessus des lois au Québec», a affirmé M. Ouellette. «Ceux qui ont transgressé les lois, l'UPAC et Marteau sont après eux autres.»