Les révélations explosives de la commission Charbonneau ont retenti à la Chambre des communes, hier, lorsque le Nouveau Parti démocratique a demandé des explications au gouvernement Harper concernant le cas de Robert Abdallah.

M. Abdallah a été mis en cause par l'ex-entrepreneur en construction Lino Zambito à la commission Charbonneau, hier. M. Zambito a affirmé qu'il serait intervenu pour le forcer à embaucher un fournisseur désigné.

Robert Abdallah a nié ces allégations, mais l'affaire n'a pas tardé à rebondir à Ottawa. L'ancien directeur général de la Ville de Montréal est en effet réputé proche du Parti conservateur.

«Pourquoi les conservateurs voulaient-ils tant le placer quelque part? a demandé le député néo-démocrate Alexandre Boulerice. Est-ce parce qu'il sait très bien comment contourner les règles au bénéfice de ses amis?»

Lors du départ de Dominic Taddeo de la tête du port de Montréal, en 2007, un proche collaborateur de Stephen Harper, Dimitri Soudas, a fait pression sur un comité chargé de trouver son successeur afin qu'il choisisse M. Abdallah. Selon Radio-Canada, les entrepreneurs en construction Tony Accurso et Bernard Poulin avaient aussi appuyé sa candidature.

M. Abdallah n'a finalement pas obtenu le poste.

«Le président du Port de Montréal est nommé par le conseil d'administration, a souligné le député conservateur Pierre Poilièvre. Le conseil d'administration n'a pas nommé M. Abdallah comme président.»