Le premier ministre Jean Charest n'aura pas à subir un autre interrogatoire de la part de l'avocat de son ex-ministre de la Justice Marc Bellemare.

Un juge de la Cour supérieure, Claude C. Gagnon, a conclu que M. Charest avait suffisamment répondu aux questions de l'avocat Jean-François Bertrand, l'été dernier.

M. Gagnon a ainsi validé les objections soulevées par André Ryan, l'avocat qui assistait le premier ministre lors de cet interrogatoire à huis clos, en juillet dernier.

Vendredi dernier, MM. Bertrand et Ryan s'étaient présentés devant la magistrat afin qu'il tranche sur cinq questions en litige, dans le cadre de la poursuite en diffamation de 700 000 $ intentée par M. Charest contre M. Bellemare.

M. Bertrand avait réclamé de pouvoir poursuivre l'interrogatoire, dans l'éventualité où le juge Gagnon aurait rejeté l'objection de M. Ryan à la suite d'une question sur le refus de M. Charest de déclencher une enquête publique sur la construction.

Dans sa décision, M. Gagnon relève que malgré l'objection de son avocat, M. Charest a tout de même répondu à M. Bertrand et il considère les informations suffisantes.

Par ailleurs, le magistrat a refusé une demande du camp Bellemare, qui souhait obtenir une copie papier et informatique de l'intégralité de l'agenda de M. Charest.

M. Gagnon conclut, d'une part qu'il s'agit d'une «recherche à l'aveuglette», et il estime d'autre part que cette demande est prématurée à ce stade des procédures.

Il recommande au camp Bellemare, s'il doute de la copie caviardée dont elle dispose, de demander à un juge d'assurer que tout ce qui devait être divulgué l'a bel et bien été.