Amir Khadir croit que le commissaire Michel Bastarache se trompe lorsqu'il affirme que son enquête publique n'est pas politique.

Lors de sa première journée d'audiences, lundi, M. Bastarache a affirmé que le mandat de sa commission était administratif.

Le commissaire, qui enquêtera sur des allégations de trafic d'influence dans la nomination des juges, doit décider cette semaine si le gouvernement, le Parti libéral du Québec et l'opposition officielle, formée du Parti québécois, pourront intervenir lors de ses travaux.

M. Khadir a déclaré mardi que M. Bastarache devrait s'ouvrir davantage au caractère politique de son mandat, puisqu'il lui a été confié afin que la population sache si, par l'entremise du financement politique, le secteur privé a une trop grande emprise sur les décisions publiques.

Selon le député de Québec solidaire, le commissaire doit accorder à l'opposition péquiste le statut de participant, sans quoi il démontrerait son manque de sensibilité face à la réalité de son mandat.

Lundi, M. Bastarache a exprimé sa surprise face à la requête formulée par l'opposition officielle pour obtenir le statut de participant.

Le commissaire a alors prévenu le requérant que sa commission n'était pas un forum politique et que les motivations partisanes ont déjà constitué un motif de refus aux demandes de participation.