À l'invitation de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), des opposants à la charte des valeurs se sont retrouvés à Montréal, dimanche avant-midi, afin d'échanger sur cet enjeu épineux.

En tout et partout, une centaine de personnes s'étaient inscrites en vue de cette tribune qui a pris la forme d'un brunch.

Selon un court communiqué émis par la FFQ, les participants devaient avoir la chance de parler des impacts potentiels de ce projet sur leur vie personnelle ainsi que sur la société de manière générale.

Il était également prévu qu'ils puissent présenter «leurs arguments et leurs idées pour stopper l'instrumentalisation du féminisme par le gouvernement» provincial et qu'ils aient la possibilité de discuter des façons de s'extirper «d'un débat devenu source d'une grande division au Québec».

La présidente de la FFQ, Alexa Conradi, estime que ce n'était pas un luxe d'organiser un pareil événement.

Elle précise que ceux qui n'endossent pas la position péquiste dans ce dossier ont trop souvent tendance à se sentir ostracisés lorsqu'ils prennent la parole.

Mme Conradi soutient que les opposants ont bien besoin d'être appuyés, car ils ont été la cible de «plusieurs expressions de préjugés et d'intolérance».

Dans le passé, la FFQ s'est clairement positionnée contre la charte sous prétexte, d'après Alexa Conradi, qu'elle «introduit une forme de discrimination à l'égard des femmes, particulièrement des musulmanes» et qu'elle est susceptible d'engendrer des «sentiments d'injustice et d'exclusion» créant ainsi un «terreau fertile pour l'intolérance».

Mme Conradi a précisé que, malgré la position tranchée de son organisation, la FFQ n'a nullement l'intention de condamner ou d'endosser un parti en particulier dans l'éventualité où une campagne électorale devait être déclenchée.