Par «devoir de mémoire», Montréal doit nommer un lieu significatif en l'honneur du saint frère André, selon la chef de l'opposition officielle, Louise Harel.

«Le frère André est une fierté pour tous les Montréalais, quelles que soient leurs convictions religieuses ou laïques», a dit Mme Harel, hier.

À l'occasion de la séance du conseil municipal de ce soir, elle proposera une déclaration pour mandater le service de toponymie de la Ville de définir un lieu significatif qui pourrait porter le nom du nouveau saint.

La semaine dernière, le Rassemblement pour un pays souverain a écrit au maire Gérald Tremblay pour demander de rebaptiser le chemin Queen-Mary, où est situé l'oratoire Saint-Joseph, «boulevard Saint-Frère-André».

Pour l'instant, le comité exécutif de la Ville n'entend pas appuyer la demande de Louise Harel, a indiqué hier Darren Becker, porte-parole du comité exécutif.

«Au cours des derniers mois, le service de toponymie s'est penché sur la question et a conclu qu'il y avait déjà plusieurs endroits à Montréal nommés en l'honneur du frère André», a-t-il dit.

Il y a notamment une rue du Frère-André, au pied de l'Oratoire, une place du Frère-André, au centre-ville, et une rue Alfred-Bessette (le vrai nom du frère André) dans l'arrondissement de Saint-Laurent.