Guy Turcotte était en proie à une intoxication grave à son arrivée à l'hôpital Sacré-Coeur, le 21 février 2009. Pour contrer l'effet toxique du méthanol, on lui a administré de l'alcool par intraveineuse, et il a été mis sous dialyse pendant 17 heures, soit de 19 h jusqu'à midi le lendemain.

C'est ce que le Dr Pierre Marsolais, médecin des soins intensifs de l'hôpital Sacré-Coeur, a expliqué ce matin, au procès de Guy Turcotte. On sait que lors de la découverte du drame, vers 11 h 30, le 21 février, M. Turcotte avait d'abord été amené à l'hôpital de Saint-Jérôme. Cela avait créé toute une commotion, puisqu'il était cardiologue à cet endroit et que Isabelle Gaston, son ex-conjointe, y travaillait aussi. Elle était médecin à l'urgence. 

M. Turcotte avait consommé du lave-glace, mais il a d'abord menti sur sa consommation, disant avoir pris des Tylenol. Il a quand même reçu des soins à Saint-Jérôme, mais il a été transféré à Sacré-Coeur, plus tard dans la journée. Vu son état, il a été envoyé aux soins intensifs. Le Dr Marsolais s'en est occupé. Le taux d'acidité de son sang était élevé. 

Le procureur de la Couronne René Verret s'est opposé au témoignage ce matin, n'y voyant pas de pertinence. L'objection a été rejetée. Les deux parties ont toutefois demandé de reporter la suite de ce témoignage à demain, ce qui a été accepté.  C'est maintenant le psychiatre Louis Morissette qui va témoigner, à la demande de la défense.  

Accusé des meurtres prémédités de ses enfants, M. Turcotte présente une défense de non-responsabilité pour troubles mentaux.