Trois ans après le début de la pandémie, l’Agence de santé publique du Canada estime que la COVID-19 s’est stabilisée et ne devrait pas provoquer de vague majeure au cours des prochains mois.

« Bien que les tendances saisonnières de la COVID demeurent incertaines, la situation actuelle ne laisse entrevoir aucune vague importante au cours des prochains mois », a déclaré vendredi matin la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la Santé publique du Canada. Elle a ajouté que ce répit anticipé permettra de « nous préparer à une recrudescence éventuelle à l’automne et à l’hiver ».

Cette prévision contraste avec la situation vécue aux printemps 2021 et 2022, alors que la COVID-19 avait connu des regains d’activité marqués. La Santé publique anticipe ainsi que, contrairement aux dernières années, la prochaine vague significative pourrait survenir uniquement à l’automne ou l’hiver prochain.

« Nous en sommes arrivés au point où l’activité de la COVID est relativement stable », a noté le DHoward Njoo, administrateur en chef adjoint de la santé publique du Canada.

Les DTam et Njoo ont noté que les hospitalisations sont demeurées relativement stables ces six à huit derniers mois, malgré la multiplication des sous-variants d’Omicron. Les décès aussi semblent s’être stabilisés.

Mais qui dit stabilisation ne dit pas que la COVID-19 a disparu pour autant. Les DTam et Njoo ont souligné que, bien que stables, les hospitalisations liées à la pandémie continuent d’avoir un impact significatif sur le réseau de santé à travers le pays. Au Québec, par exemple, on compte encore à ce jour 445 patients hospitalisés en raison de leur infection au coronavirus.

Trois ans pratiquement jour pour jour après que l’Organisation mondiale de la santé ait qualifié la COVID-19 de pandémie, les DTam et Njoo se sont d’ailleurs bien gardés d’évoquer la fin. Ils disent continuer à surveiller de près l’évolution de la situation, notamment l’émergence de nouveaux variants.

Alors que les mesures sanitaires ont été largement abandonnées à travers le pays, les deux responsables de la Santé publique canadienne ont porté un masque tout au long de leur mise à jour sur la situation de la COVID-19, vendredi. Arrivé le visage couvert, le ministre fédéral de la santé, Jean-Yves Duclos, a pour sa part retiré le sien au moment de s’adresser aux médias.

21 décès s’ajoutent au Québec

Signe que la pandémie n’a pas dit son dernier mot, le Québec a rapporté vendredi 21 nouveaux décès liés à la COVID. Une partie de ce bilan semble due à un rattrapage, puisque 13 sont survenus il y a plus d’une semaine.

Dans les hôpitaux québécois, la situation demeure toujours stable. Vendredi, le Québec dénombrait 1316 personnes hospitalisées s’étant avérées positives à la COVID.

La province a aussi rapporté 418 nouveaux cas par tests PCR rapportés, portant la moyenne quotidienne à 421. La tendance est ainsi en baisse de 10 % sur une semaine. Ces chiffres ne reflètent vraisemblablement qu’une partie des infections totales, en raison de l’accès limité aux tests de dépistage par PCR. D’ailleurs, la part des tests de dépistage par PCR s’avérant positif à la COVID demeure élevée, à 7,7 %.

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