Une étape supplémentaire est franchie dans la levée des mesures sanitaires au Québec : le port du masque n’est officiellement plus obligatoire dans les transports en commun depuis samedi, et ce dans toutes les régions.

Au total, le couvre-visage aura été obligatoire dans le métro et dans les autobus pendant près de deux ans ; il avait été rendu obligatoire dans tous les espaces publics intérieurs en juillet 2020, à l’aube de la deuxième vague de COVID-19 que les autorités anticipaient à l’époque.

La fin du masque obligatoire dans les transports collectifs sera « une étape importante », avait fait valoir le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, en annonçant ses intentions au début juin. Sa décision avait été prise sur la base d’une recommandation de la Santé publique, qui observait alors une tendance à la baisse des nouveaux cas de COVID-19. Ceux-ci semblent toutefois être repartis à la hausse depuis quelques jours.

Porter le masque dans les transports en commun demeurera un « choix » possible, ont insisté M. Dubé et le directeur national de santé publique, le DLuc Boileau. Ils demandent à la population de respecter ceux et celles « ne sont pas à l’aise » avec la levée de cette restriction, et qui continueront d’avoir un couvre-visage.

Encore certaines mesures

Tous les Québécois devront toutefois continuer de porter le masque dans plusieurs endroits publics au Québec, par exemple les centres hospitaliers, les CHSLD, les CLSC ou les cliniques. « Je pense que ça va être là encore longtemps », avait d’ailleurs indiqué le ministre Dubé en rappelant que les hôpitaux sont les endroits où « on a le plus de danger ».

Les personnes atteintes de la COVID-19 sont aussi tenues de porter un masque lors de toute interaction sociale pendant 10 jours, tout comme les personnes qui vivent au même domicile qu’une personne infectée.

À la mi-mai, le Québec était devenu la dernière province à supprimer l’exigence du port du couvre-visage dans les espaces publics intérieurs. Dans le réseau scolaire et les centres de la petite enfance, les élèves et le personnel n’ont plus à porter le masque depuis le 16 mai. Depuis son apparition au Québec, la COVID-19 a coûté la vie à 15 528 personnes.

Si les indicateurs de transmission de la COVID-19 se stabilisent ou diminuent un peu partout au pays, une recrudescence est « possible » au cours de l’été avec l’arrivée des nouveaux variants BA.4 et BA.5 de la famille Omicron, a prévenu vendredi la santé publique fédérale. « On commence à voir une augmentation de pourcentage des variants BA.4 et BA.5. C’est quelque chose à suivre », a affirmé l’administrateur adjoint de la santé publique du Canada, DHoward Njoo, sans toutefois préciser les régions qui connaissent en ce moment une activité accrue de la COVID-19 au pays.

Avec La Presse Canadienne