Une nouvelle enquête tentera de faire le point sur la prévalence de la COVID-19 au Canada, mais aussi sur différents impacts que pourra avoir eus la pandémie sur les Canadiens.

Quelque 100 000 Canadiens âgés de 18 ans et plus et provenant des dix provinces du pays seront choisis au hasard et invités, au cours des prochaines semaines, à participer au nouveau volet de l’Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 (ECSAC).

On demandera aux participants de remplir un questionnaire électronique et d’effectuer un test sanguin par prélèvement au doigt.

« Le premier but de cette étude est vraiment de mieux comprendre le virus et les répercussions sociales, économiques et sanitaires que la pandémie a eues sur les Canadiens, a dit la coprésidente du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19, la docteure Catherine Hankins. Et ça, ça inclut aussi les difficultés liées à l’accès aux soins de santé. »

Le deuxième objectif de l’étude, a-t-elle ajouté, est de mieux cerner le nombre de Canadiens qui ont des anticorps contre le virus, que ces anticorps proviennent d’une infection par le SRAS-CoV-2 ou de la vaccination.

Estimer le nombre d’adultes canadiens qui ont été infectés par le SRAS-CoV-2 est un renseignement important, a-t-on expliqué par voie de communiqué, « car les capacités de surveillance du pays ont été compromises par une diminution marquée de tests PCR administrés pour l’infection active ».

L’enquête permettra notamment de jeter un nouvel éclairage sur la prévalence des conditions chroniques et des symptômes ; l’historique de COVID-19 et le statut vaccinal des participants ; les effets possibles à long terme de la COVID ou de la pandémie ; et le nombre de Canadiens ayant des anticorps acquis par l’infection ou induits par la vaccination.

« On va essayer de mieux cerner l’impact médical (de la pandémie), mais aussi son impact social et économique », a résumé la docteure Hankins.

Le premier volet de l’enquête portait sur seulement 33 000 personnes âgées entre 1 et 24 ans, provenant des dix provinces et trois territoires. Les résultats dévoilés l’an dernier avaient notamment révélé que les niveaux d’anticorps étaient très faibles quand la troisième vague a commencé à déferler.

Environ 25 % des Canadiens dont le test de dépistage des anticorps induits par une infection antérieure était positif ne présentaient aucun symptôme et auraient pu transmettre le SRAS-CoV-2 à d’autres personnes sans le savoir, ce qui démontre que les infections asymptomatiques sont « bien réelles ».

La nouvelle enquête, qui se poursuivra jusqu’au mois de juin, permettra de mettre ces chiffres à jour en prenant un cliché de la situation au Canada au cours des prochaines semaines. Elle est menée par Statistique Canada, l’Agence de la santé publique du Canada et le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19.