(Toronto) Les restaurants, les centres de conditionnement physique et les cinémas de l’Ontario recommençaient lundi à accueillir des clients, après une pause de près d’un mois liée au variant Omicron.

Certaines chirurgies qui avaient été reportées pour préserver la capacité du système de santé pendant la flambée de patients Omicron étaient également autorisées à reprendre à partir de lundi.

Il s’agit de la première étape du plan de la province visant à assouplir progressivement, toutes les trois semaines, les restrictions de santé publique destinées à freiner la propagation de la COVID-19.

Les salles à manger des restaurants, les centres de conditionnement physique et les cinémas peuvent maintenant rouvrir à la moitié de leur capacité. Les salles plus grandes, comme les amphithéâtres sportifs, les théâtres et les salles de spectacles, peuvent également rouvrir à 50 % de leur capacité, pour un maximum de 500 personnes. Tous les clients devront présenter leur passeport vaccinal.

Les limites des rassemblements intérieurs passeront de cinq à dix personnes, tandis que le plafond des rassemblements extérieurs passera de 10 à 25. Le gouvernement prévoit que la prochaine étape des assouplissements devrait avoir lieu dans trois semaines, le 21 février.

L’Ontario signalait lundi 2983 hospitalisations liées à la COVID-19 et 583 personnes aux soins intensifs. Il s’agit d’une baisse de 36 hospitalisations et de quatre patients aux soins intensifs depuis la veille, bien que certains hôpitaux ne rapportent pas les données les fins de semaine.

Le gouvernement a également signalé lundi 31 décès, mais aussi des éclosions dans plus de 56 % des foyers de soins de longue durée de la province. Il y avait vendredi dernier en Ontario huit écoles fermées « en raison des conséquences de la COVID-19 sur leur fonctionnement ».

Pénuries de main-d’œuvre

Ryan Mallough, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), a déclaré que les propriétaires d’entreprises, qui « portaient le poids » de la dernière série de fermetures, étaient optimistes quant à la réouverture lundi. Mais ils sont aussi conscients que les clients ne se précipiteront peut-être pas pour aller manger au restaurant ou s’entraîner, après la dernière flambée de cas de COVID-19.

Selon M. Mallough, la limite de 50 % sera aussi difficile pour certaines entreprises, d’autant plus que beaucoup s’attendent à une baisse de l’achalandage pendant les premières semaines, mais il admet que « ça vaut mieux que d’être complètement fermé ».

Il souligne aussi une certaine frustration chez les petits entrepreneurs quant à la lenteur de l’accès au programme de subventions du gouvernement ontarien. Et les modifications apportées à la politique de dépistage entraînent également une certaine pression sur la main-d’œuvre, a noté M. Mallough, directeur de la FCEI pour l’Ontario.

Comme dans d’autres provinces, les tests PCR en Ontario sont maintenant réservés à des clientèles prioritaires, plus à risque. Les Ontariens qui présentent des symptômes doivent donc maintenant présumer qu’ils ont contracté la COVID-19 et s’isoler, ce qui a conduit à des pénuries de personnel, a déclaré M. Mallough.