S’il dit comprendre les intentions de François Legault, le ministre de la Santé Christian Dubé refuse pour l’instant de soutenir l’idée d’un Noël à 25 convives, comme l’a évoqué plus tôt le premier ministre, étant donné la récente hausse des cas de COVID-19.

« Le premier ministre, lui, pense à Noël, pense en Québécois comme tout le monde, moi inclus. On a hâte, mais en ce moment, si on ne veut pas aller trop loin, trop vite […], il faut rester prudents », a martelé M. Dubé lors d’une conférence de presse tenue en début de journée mercredi à l’Assemblée nationale.

Malgré tout, le ministre dit ne ressentir « aucune pression » de son patron pour alléger les mesures sanitaires à l’approche des Fêtes. « J’ai déjà assez de pression de ma conjointe d’organiser le party de Noël, je n’ai pas besoin de pression », a-t-il ironisé à ce sujet, le sourire aux lèvres.

« Je pense qu’il est tout à fait normal – et je n’en ai même pas parlé avec le premier ministre –, qu’on ait le goût de retrouver Noël. Je pense que c’est dans ce contexte-là qu’il l’a dit », a poursuivi M. Dubé, qui rappelle que « par contre, de notre côté, ce que j’ai voulu rappeler avec le DArruda, c’est que les mesures actuelles, parfois, on les oublie ». « En ce moment, les partys privés, ce sont 10 personnes, et c’est ça qu’on a voulu rappeler », a encore insisté le ministre de la Santé.

Cap sur le 6 décembre

Christian Dubé revenait ainsi pour la première fois sur les propos de François Legault, qui a confié lundi qu’il aimerait que les Québécois puissent être jusqu’à 25 autour de la table, réitérant toutefois que la Santé publique ne se prononcera pas avant le 6 décembre prochain.

« Moi, j’espère personnellement avoir le OK pour que durant le temps des Fêtes, on soit capables de monter à 20-25. Mais pour l’instant, je vais écouter les recommandations de la Santé publique », avait en effet lancé le premier ministre lundi, en marge de l’inauguration du Club Med de Charlevoix.

« Je sais que ça met de la pression, les gens aimeraient savoir et planifier, mais il faut regarder l’épidémiologie », avait d’ailleurs plaidé le DArruda en rappelant que le variant Omicron « s’est ajouté dans l’échiquier ». On ne recense qu’un seul cas de ce nouveau variant au Québec pour l’instant.

Rappelons que le Québec a recensé mercredi 1196 nouveaux cas de COVID-19. Il s’agit d’un sommet en termes de nouvelles infections quotidiennes au Québec depuis la fin de la troisième vague dans la province. La dernière fois que le Québec avait atteint la barre des 1200 cas remonte en effet au 21 avril. À ce moment, on comptait environ une dizaine de décès par jour.