(Ottawa) « Si et quand » le vaccin pédiatrique de Pfizer-BioNTech est approuvé par Santé Canada, on recevra au pays près de 3 millions de doses, soit suffisamment pour injecter une première dose à tous les enfants de 5 à 11 ans, a annoncé Justin Trudeau.

Cette annonce faisait partie du bouquet de mesures qu’annonçait jeudi le premier ministre en conférence de presse dans le stationnement de l’hôpital pour enfants d’Ottawa.

Il a souligné que le fédéral avait conclu cette entente garantissant la livraison de millions de doses « très peu après » une possible approbation de Santé Canada à la demande déposée par Pfizer en début de semaine.

« C’est une bonne nouvelle », s’est réjoui Justin Trudeau en insistant sur le fait que Santé Canada prendrait le « temps nécessaire pour s’assurer que [le vaccin] soit sécuritaire et efficace ».

Car « tous les parents veulent que leurs enfants soient en sécurité, mais ils ne veulent pas prendre de risques non plus », a-t-il enchaîné.

Peu après, le bureau de la ministre de l’Approvisionnement, Anita Anand, a fourni des détails additionnels par voie de communiqué.

« Je suis heureuse d’annoncer aujourd’hui que le Canada recevra 2,9 millions de doses du vaccin pédiatrique de Pfizer peu après son approbation par Santé Canada », a-t-elle déclaré.

« Ces livraisons permettront de fournir un approvisionnement suffisant pour offrir une première dose à chaque enfant canadien admissible », a poursuivi la ministre Anand.

La recette du vaccin pédiatrique de Pfizer-BioNTech n’est pas différente de celle pour adultes, mais elle doit être plus diluée.

La demande présentée lundi dernier par la pharmaceutique s’appuie sur les données d’essais cliniques où l’on a administré deux doses de 10 microgrammes du vaccin à 2268 participants âgés de 5 à 11 ans.

Les résultats sont comparables à ceux d’une étude auparavant menée auprès de personnes de 16 à 25 ans ont reçu des doses de 30 microgrammes.

À l’approche du début de cette nouvelle phase de la campagne de vaccination, de nombreux parents affichent un certain scepticisme au Québec.

Plus du quart des parents québécois n’ont pas l’intention de faire vacciner leurs enfants âgés de 5 à 11 ans, selon l’INSPQ.

On ignore combien de temps prendra le processus d’évaluation de Santé Canada.

Le premier ministre François Legault a fait de la vaccination des enfants de cette tranche d’âge un jalon de la crise sanitaire.

Dans le discours d’ouverture de la nouvelle session parlementaire, mardi, il a signalé qu’une fois la mission accomplie, soit vers le début de 2022, l’état d’urgence sanitaire devrait être levé.