Un haut gradé des Forces armées canadiennes (FAC) responsable des troupes dans l’ouest du pays dit ne pas s’inquiéter de voir un mouvement d’opposition à la vaccination contre la COVID-19 dans ses rangs.

Le brigadier-général Bill Fletcher est commandant de la 3e Division du Canada et de la Force opérationnelle interarmées dans l’Ouest. Il supervise les opérations et la formation des militaires de l’océan Pacifique jusqu’à Thunder Bay, en Ontario.

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Le brigadier-général Bill Fletcher

Il affirme que plus de 90 % du personnel des FAC est déjà doublement vacciné et il ne s’inquiète pas du tout de l’opposition d’une petite minorité de personnes.

Ottawa exige que tous les employés fédéraux, incluant les membres de l’armée, soient adéquatement vaccinés avant la fin du mois. Le gouvernement s’attend aussi à ce que la consigne soit observée dans tous les secteurs d’emploi sous régime fédéral, ce qui inclut les banques et les compagnies aériennes.

« Cela a été clairement établi par le gouvernement et nous allons suivre les consignes concernant les services publics et imposer la vaccination obligatoire dans l’armée canadienne », a confirmé le brigadier-général Fletcher en entrevue depuis son bureau d’Edmonton.

Il explique que l’armée a déjà été confrontée à la vaccination obligatoire lors de déploiements dans des États qui l’exigeaient. Certains soldats auraient alors refusé le vaccin et ont dû faire un choix.

Le commandant n’a pas voulu aborder les conséquences qui pourraient attendre les militaires refusant d’être vaccinés. Toutefois, Ottawa a déjà fait savoir que le personnel fédéral qui refuse le vaccin sera envoyé en congé sans solde à compter du 29 octobre.

Bill Fletcher a souligné que la mobilisation contre la COVID-19 a permis aux Forces armées canadiennes d’apprendre puisqu’ils ont dû effectuer du travail pour lequel personne n’avait été préparé.

Des militaires ont participé à la fois à soutenir le personnel soignant et à distribuer des vaccins partout au pays.

Aux yeux du brigadier-général, l’implication des soldats a été positive pour leur santé mentale puisque ceux-ci étaient contents de pouvoir contribuer positivement plutôt que d’attendre à la maison les bras croisés.

« Ces femmes et ces hommes n’ont pas rejoint les rangs de l’armée pour se tourner les pouces à la maison », a-t-il commenté. De nombreux militaires auraient même jonglé avec l’idée de quitter l’armée au début de la pandémie afin de pouvoir se rendre disponible pour lutter contre la pandémie.

Leur mobilisation un peu partout sur le terrain aura donc été bien accueillie par les soldats.