(Washington) Un comité d’experts a recommandé jeudi une dose de rappel du vaccin anti-COVID-19 de Moderna aux États-Unis pour certaines catégories de populations, un mois après avoir pris la même décision pour le vaccin de Pfizer.  

L’avis de ce comité consultatif de l’Agence américaine du médicament (FDA) — composé de chercheurs, d’épidémiologistes, et de spécialistes des maladies infectieuses — n’est pas contraignant, mais il est rare qu’il ne soit pas suivi par la FDA.  

Au terme d’une journée de débats, les experts se sont prononcés pour autoriser l’administration d’une dose de rappel de Moderna à trois catégories de personnes : toutes celles âgées de plus de 65 ans, et, entre 18 et 64 ans, celles présentant un « haut risque » de développer une forme grave de la maladie, ainsi que celles dont le travail ou la situation implique une exposition « fréquente » au virus.

Les mêmes définitions avaient été adoptées pour le rappel de Pfizer.

La dernière catégorie inclut les employés de supermarchés, les travailleurs de santé ou encore les prisonniers et les personnes accueillies dans des refuges pour sans-abri.  

Cette dose de rappel pourra être administrée à partir de six mois après la deuxième injection du vaccin de Moderna. Le dosage est de 50 microgrammes, soit la moitié du dosage des injections initiales.

Dans sa présentation devant le comité, une représentante de Moderna a notamment fait valoir que cette dose de rappel aiderait à combattre le variant Delta, au moment où le vaccin voit son efficacité baisser avec le temps contre les infections et les cas légers de la maladie — même s’il reste efficace contre les cas graves.  

Le comité doit à nouveau se réunir vendredi, cette fois pour rendre son avis sur une dose de rappel du vaccin de Johnson & Johnson.  

Il discutera également vendredi des résultats d’une étude publiée cette semaine, portant sur la possibilité d’utiliser un vaccin différent pour la dose de rappel que pour la série d’injection(s) initiale — ce qui n’est pas autorisé pour le moment aux États-Unis.  

Cette étude suggère que les personnes ayant reçu le vaccin de Johnson & Johnson pourraient avoir intérêt à recevoir une dose de rappel d’un vaccin différent, à ARN messager.

Près de 15 millions d’Américains ont reçu une dose du vaccin de Johnson & Johnson, et près de 70 millions sont entièrement vaccinés avec Moderna.

Si la FDA autorise officiellement les doses de rappel pour ces deux vaccins, un comité d’experts des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) devra à son tour rendre son propre avis la semaine prochaine, lors d’une réunion planifiée pour mercredi et jeudi.  

Les CDC devront enfin publier les recommandations précises pour ces injections, à destination des professionnels de santé les administrant.