Comment fonctionnent les tests rapides pour dépister la COVID-19 ? Quels sont ceux qui seront utilisés dans les écoles ? Sont-ils efficaces ? À la veille d’un déploiement dans les écoles, des experts nous expliquent leur mode d’emploi.

Test antigénique (Panbio)

Milieux : écoles et milieux de travail

Test moléculaire rapide (ID NOW)

Milieux : centres de dépistage

Test PCR

Milieux : centres de dépistage

Méthode de prélèvement

Panbio : Une tige est insérée dans le nez sans aller jusqu’à la gorge. Le test n’a pas besoin d’être fait par un professionnel de la santé. Une personne désignée par l’école qui a suivi une formation du ministère de la Santé et des Services sociaux est en mesure de le faire.

ID Now : Une tige est insérée dans le nez jusqu’à la gorge afin de prélever un échantillon. Le prélèvement doit être réalisé par un professionnel de la santé.

PCR : Tout comme pour le test ID Now, une tige est insérée dans le nez jusqu’à la gorge afin de prélever un échantillon. Le prélèvement doit aussi être réalisé par un professionnel de la santé.

Mode de fonctionnement

Panbio : Le responsable dépose cinq gouttes d’échantillon sur le test Panbio et attend 15 minutes. Si deux lignes apparaissent, le test est positif. Si une seule ligne apparaît, le test est négatif.

ID Now : Le test ID Now nécessite plus d’étapes que le test Panbio. Une machine qui demande un entretien régulier est également nécessaire, a indiqué le DMichel Roger, directeur du Laboratoire de santé publique du Québec.

PCR : Le prélèvement est envoyé dans des laboratoires et est analysé pour obtenir un diagnostic.

Détection

Panbio : Le test antigénique permet de chercher les protéines à la surface du virus qui cause la COVID-19, a expliqué Judith Fafard, médecin-conseil au Laboratoire de santé publique du Québec. Il peut être effectué dans les écoles et les milieux de travail. La détection du virus doit se faire dans les sept jours qui suivent l’infection.

ID Now : Le test moléculaire rapide détecte le matériel génétique du virus. « C’est beaucoup plus sensible qu’avec les tests antigéniques », a indiqué le DRoger. La détection du virus doit aussi se faire dans les sept jours qui suivent l’infection.

PCR : Tout comme pour le test moléculaire rapide, le test PCR détecte le matériel génétique du virus. « C’est le test conventionnel. Ils sont moins rapides, mais ils sont très sensibles », a indiqué le DRoger. Contrairement aux tests rapides, le test PCR peut identifier une personne positive plus de sept jours après l’infection.

Temps d’analyse

Panbio : De 15 à 30 minutes. « Le gros avantage, c’est la rapidité », a affirmé la Dre Fafard. En plus, les manipulations et le matériel sont simples, ce qui permet aux écoles de l’utiliser.

ID Now : 15 minutes. Les temps de réaction des tests Panbio et ID Now sont très similaires. « Il y a moins de flexibilité, parce qu’elle nécessite une petite machine et les manipulations sont plus compliquées », a expliqué la Dre Fafard.

PCR : De 1 à 3 heures. Le délai d’attente pour obtenir une réaction avec un test PCR est d’au moins une heure. « Il faut en plus compter le temps de transport vers le laboratoire », a précisé la Dre Fafard.

Efficacité

Panbio : Ce test est moins sensible que les tests PCR et ID Now. En général, les tests antigéniques sont capables de détecter 1000 fois moins de virus que les tests moléculaires rapides et les tests PCR, a affirmé la Dre Fafard. « Étant donné que la quantité du virus est moindre, la sensibilité du test est moindre aussi », a-t-elle ajouté. L’élève qui obtient un résultat positif devra se soumettre à un test PCR dans un des centres de dépistage afin de confirmer qu’il est bien atteint du virus.

ID Now : Le test ID Now est très fiable, surtout si une personne est symptomatique. Le test peut rester positif même quand une personne a eu la maladie et n’est plus contagieuse ou malade. Le virus doit toutefois être présent en quantité suffisante. Ce test est moins sensible que le test PCR.

PCR : Il s’agit de la meilleure façon de détecter l’infection. Il permet de diagnostiquer les personnes symptomatiques et asymptomatiques. Un test faussement négatif peut toutefois survenir, surtout au tout début ou vers la fin d’une infection quand la charge virale peut être considérablement réduite.