(Québec) Le contenu du rapport préliminaire de la Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE) sur la performance des soins et services aux aînés hébergés lors de la première vague de pandémie de COVID-19 incite le Parti québécois (PQ) à réclamer à nouveau la tenue d’une enquête publique et indépendante sur la gestion des trois premières vagues de la pandémie.

Dans son rapport déposé jeudi, la commissaire Joanne Castonguay écrit notamment que les aînés ont été victimes d’une gouvernance déficiente et désorganisée, qu’il y a eu absence de stratégie globale pour offrir une qualité uniforme de soins et un manque d’information aux gestionnaires pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions.

La députée de Duplessis et porte-parole du PQ pour les aînés, les proches aidants et le maintien à domicile, Lorraine Richard, affirme que le rapport préliminaire de la CSBE donne déjà froid dans le dos.

Elle dit avoir eu vent à plusieurs moments de la pandémie de problèmes et de ratés concernant le manque de personnel soignant ou d’équipements de protection, ou encore à propos de directives floues, mal avisées ou mal appliquées. La députée Richard croit qu’il faut donc mener une enquête publique et réellement indépendante sur la façon dont a été gérée la pandémie de COVID-19 dans les CHSLD et les résidences pour personnes âgées (RPA) du Québec pour faire toute la lumière sur ce qui s’est passé.

Durant les premiers mois de la pandémie en 2020, 5157 personnes âgées vivant en centre d’hébergement sont décédées, soit 90 % du total des décès de la COVID-19 au Québec.

La commissaire Castonguay rappelle qu’au cours des 20 dernières années, sous plusieurs gouvernements, de nombreux rapports ont été produits sur les lacunes dans la gestion des services offerts en centre d’hébergement.

Elle estime donc que la responsabilité du fiasco devait être collective.