Passeport vaccinal À l’aube d’une nouvelle ère
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PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Sirotant un verre à la terrasse du bar Le terminal, Marion Friolet-Monet (à gauche) et Béatrice Boily voient le rentrée scolaire d’un bon œil. Mais vivre un autre automne en pandémie « est très décevant », lance Marion Friolet-Monet, étudiante en tourisme à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Béatrice Boily, qui étudie en gestion à HEC Montréal, estime toutefois que la rentrée se fait plus en douceur que l’an dernier, alors que tout était à distance.
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Assise sur le trottoir, Audrey-Anne Frenette profite d’un peu d’ombre dans la chaleur étouffante de la fin d’après-midi. Pour elle, l’automne qui se profile à l’horizon ne « changera pas grand-chose », puisqu’elle est en télétravail. L’art-thérapeute se dit « tout à fait en accord » avec le passeport vaccinal qui entrera en vigueur le 1er septembre.
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Pour Jérôme Pelletier (à gauche) et Renaud Turbis, le couple qui tient le magasin Le Boucanier, le passeport vaccinal est le bienvenu, même s’il ne touchera pas leur commerce. « Le fait d’être vacciné est plus important que le passeport vaccinal », souligne Jérôme Pelletier.
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Au bar Les enfants du rock, la musique d’Elvis résonne. La gérante Aurore Tautu se dit en faveur du passeport vaccinal, si cela permet à son bar de ne pas fermer de nouveau en raison de la pandémie. « Mais au niveau de la gestion, on est le 24 août et on n’a aucune directive », déplore-t-elle. Elle se demande également si la mesure fera baisser l’achalandage de son établissement.
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Plus à l’ouest sur l’avenue du Mont-Royal, Dorcas Mbale, serveuse au restaurant Uptown, estime que le passeport vaccinal protégera à la fois les commerçants et les clients.
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La gérante de l’Uptown, Jennyfer Gavidia, est plutôt critique quant à l’imposition de cette mesure. « Je trouve que c’est une forme de manipulation pour inciter les gens à se faire vacciner », souffle-t-elle.
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Sur la terrasse bondée du Pub West Shefford, Philippe Michel soutient qu’il « faut bien faire quelque chose si l’on veut que ça arrête ». Il cite l’exemple de l’Europe, où il y a des fermetures en raison de la pandémie. « On n’a pas envie qu’il se passe la même chose ici », lance-t-il. « Mais il y a un flou artistique. Personne n’est au courant de quoi que ce soit. C’est une période bizarre et il faut faire avec », conclut-il.
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Occupé entre la terrasse et l’intérieur du Pub West Shefford, le gérant Olivier Campbell appuie assurément le passeport vaccinal. « C’est la façon qu’on va le faire vivre dans notre établissement qui est plus complexe », précise-t-il. Les clients vont-ils être plus réticents à venir après le 1er septembre, selon lui ? « Personne ne va se plaindre de ça », avance le jeune homme.
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À une table de la boulangerie Ô Petit Paris, Antoine Cordier soutient la nouvelle mesure du passeport vaccinal. Il raconte vivre entre les États-Unis et Montréal. « Ce que je trouve très bien au Canada, c’est que les gens portent un masque dans les magasins. Aux États-Unis, il n’y a plus de masque », déplore-t-il.
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