Le réseau québécois de sécurité vaccinale CANVAS, qui recueille des données sur les différentes réactions de la population aux vaccins contre la COVID-19, a affronté cette semaine un « problème informatique » de taille. De nombreuses personnes ont reçu des dizaines de courriels identiques à répétition, tous écrits en anglais.

« Une erreur de communication s’est produite dans le cadre du projet CANVAS sur la sécurité vaccinale et cette erreur a pu susciter des questions dans plusieurs régions », a reconnu par courriel le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), lorsque questionné à ce sujet vendredi.

Dans le courriel en question, on faisait parvenir aux répondants le lien vers une enquête « sur la sécurité du vaccin COVID-19 Dose 2, qui examine les évènements de santé après avoir reçu le vaccin ». Or, dans les jours qui ont suivi, beaucoup ont rapporté avoir reçu le même message, en anglais, jusqu’à 20 fois en quelques jours à peine.

Rapidement, le centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), qui dirige le projet CANVAS au Québec, a présenté ses excuses. « La surveillance active de la sécurité des vaccins prévoyait que vous receviez un message courriel huit jours suivant chacune de vos vaccinations ainsi que six mois après la deuxième dose pour vous inviter à [remplir] un questionnaire concernant les problèmes de santé qui seraient survenus », lit-on dans un courriel envoyé aux participants.

C’est qu’une « erreur technique est survenue et plusieurs messages majoritairement en anglais ont été envoyés aux personnes visées par cette surveillance », confirment les autorités, en invitant les participants à « supprimer ces messages et ne pas en tenir compte ». « Nous vous prions de nous excuser et vous remercions de votre collaboration. Nous espérons que vous continuerez à participer en grand nombre à cette surveillance qui est très importante pour la population québécoise », dit le CHUS.

Sur sa ligne d’appel, l’établissement de santé précise aussi que ses équipes sont « actuellement à résoudre cette problématique », qui aurait été causée par « l’envoi du même courriel plus d’une fois et dans la mauvaise langue ».

Au Québec, le volet provincial de l’étude CANVAS-COVID, acronyme anglais pour Réseau national canadien d’évaluation de la sécurité des vaccins, est dirigé par le DLouis Valiquette, professeur et chercheur de la faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke.

Si l’objectif canadien du projet est de recruter 1 million de répondants, celui du DValiquette était d’interroger à terme environ 50 000 Québécois pour chacun des vaccins distribués dans la province.