(Montréal) Alors que la campagne de vaccination contre la COVID-19 se poursuit au Québec, le parti Québec solidaire (QS) réclame que tous les travailleurs puissent bénéficier d’une pause de quatre heures payées afin qu’ils puissent aller se faire vacciner.

Le parti s’inspire d’une formule qui existe déjà aux élections afin de permettre aux Québécois, qui ne peuvent autrement, exercer leur droit de vote.

QS va même jusqu’à demander à ce que cette « pause-vaccin » soit imposée aux employeurs par décret ou en modifiant rapidement la Loi des normes du travail. Si la campagne de vaccination devient récurrente, la mesure doit l’être tout autant de l’avis de Québec solidaire.

En temps d’élection, les employeurs ont déjà l’obligation de libérer leurs employés pour faire leur devoir citoyen. En temps de vaccination, la même logique devrait s’appliquer.

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de QS, dans un communiqué

« Le gouvernement doit exiger que les employeurs fassent leur part », martèle le député de Gouin dans un communiqué diffusé tôt dimanche matin.

Québec solidaire avance que des employés de la fonction publique ont reçu une directive de leur employeur, la semaine dernière par courriel, les invitant à se faire vacciner sur leurs heures personnelles ou en prenant un congé maladie. Le parti dénonce cette façon de faire qui « pourrait nuire au succès de la campagne de vaccination, alors que le gouvernement lui-même exige disponibilité et flexibilité de la part de la population ».

« S’absenter du travail est difficile pour bon nombre de Québécois et de Québécoises, perdre une partie de son revenu aussi, particulièrement pour ceux et celles qui n’ont pas de sécurité d’emploi », a fait valoir le porte-parole de Québec solidaire.

L’accès au vaccin doit être égal pour tous et toutes, peu importe l’emploi, et offrir une pause-vaccin de quelques heures à tout le monde est un pas dans cette direction.

Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de QS, dans un communiqué

QS souligne que la Saskatchewan a déjà prévu des amendements législatifs afin de permettre aux travailleurs d’aller se faire vacciner sans soucis dans leur province, tout comme l’État de New York, aux États-Unis.

Soulignons que des employeurs offrent déjà la possibilité de libérer leurs employés pour quelques heures afin de leur permettre d’aller se faire vacciner.