(Québec) La moitié des décès liés à la COVID-19 au Canada sont survenus au Québec : comment en sommes-nous arrivés là ? a demandé mardi le chef du Parti québécois (PQ).

Paul St-Pierre Plamondon se désole que le Québec ait récemment franchi le cap des 10 000 morts. Selon lui, seule une enquête publique indépendante pourra faire toute la lumière sur ce drame.

En conférence de presse à l’Assemblée nationale, le chef du PQ a rappelé que le Québec comptait 116 décès par 100 000 habitants, comparativement à 45 en Ontario.

À elles seules, les statistiques de la deuxième vague ne sont guères plus réjouissantes : du 1er septembre au 23 janvier, « on dépasse encore largement les autres provinces en termes de décès », a-t-il dit.

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Paul St-Pierre Plamondon

Pendant cette période, le Québec a dénombré 433 décès par million d’habitants, contre 200 en Ontario. « Nos chiffres sont vraiment inquiétants », a déclaré M. St-Pierre Plamondon.

Contrairement au premier ministre du Québec François Legault, le chef du gouvernement ontarien, Doug Ford, lui, a reconnu formellement que la situation dans sa province était inacceptable, a-t-il poursuivi.

Par conséquent, M. Ford a déclenché chez lui une enquête « complètement indépendante », qu’il ne pourra « traficoter », a applaudi le chef péquiste.

« Au Québec, avec presque trois fois plus de décès, […] à travers la machine de communications et de relations publiques du gouvernement, […] on trouve toutes sortes de comparaisons pour nous dire que ça va très bien et qu’il n’y a pas lieu d’avoir une enquête indépendante », déplore Paul St-Pierre Plamondon.

En août, le gouvernement Legault a confié à la commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay, le mandat d’examiner la performance du réseau de la santé, en particulier les soins aux aînés, lors de la première vague de la pandémie.