(Québec) Le Québec se dirige bel et bien vers un confinement plus sévère pendant trois ou quatre semaines, comme le révélait mardi matin La Presse.

Le gouvernement entend prolonger la fermeture des écoles primaires et secondaires, ainsi que des commerces non essentiels. Québec envisage également la possibilité d’un couvre-feu, comme le préconise la Santé publique.

L’annonce doit avoir lieu mercredi à 17 h. Mais déjà, le gouvernement a partagé certaines grandes lignes avec les partis d’opposition lors d’une réunion d’une heure mardi.

Après avoir exposé l’état de la situation de la pandémie au Québec — où plus de 2500 nouvelles infections ont été annoncées quotidiennement depuis trois jours — ainsi que ce qu’il envisage, le premier ministre a écouté les chefs de partis adverses selon les informations obtenues.

Selon une source, Québec envisage de garder les garderies ouvertes, comme le rapporte aussi Radio-Canada. Les écoles primaires pourraient être fermées une semaine de plus et les écoles secondaires deux semaines supplémentaires, quoique celles-ci poursuivront l’enseignement à distance. Rappelons que toutes les écoles devaient normalement rouvrir le 11 janvier.

Les oppositions prudentes

Les partis de l’opposition se sont montrés très circonspects mardi. Ils ont répété attendre l’annonce de mercredi et ne voulaient pas dévoiler aux médias le contenu de l’appel avec le premier ministre.

« Le gouvernement ne peut plus juste essayer quelque chose et voir si ça fonctionne », a notamment écrit la porte-parole libérale en matière de santé, Marie Montpetit.

Le Parti libéral veut notamment talonner le gouvernement sur la vitesse de la campagne de vaccination et les tests de dépistage.

Le Parti québécois a rappelé à François Legault lors de la rencontre « l’importance de ne pas tomber dans le mur à mur », vu que certaines régions sont beaucoup moins touchées par la pandémie.

« Peu importe les décisions annoncées mercredi par le gouvernement, notre priorité ce sera le suivi des mesures d’aide. Car si on y va pour un confinement plus sévère, on ne peut pas attendre des semaines pour acheminer l’aide », a fait valoir en entrevue le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon.

Quant à la possibilité d’un couvre-feu, le chef péquiste juge « que si cette mesure-là est nécessaire, ça devra être expliqué de manière scientifique ».

La co-porte-parole de Québec solidaire Manon Massé a indiqué que le premier ministre s’était dit encore « en réflexion ».

« Je vais le laisser faire son annonce officielle mercredi lorsque toutes ses décisions seront prises. Je l’invite toutefois à justifier de façon transparente et cohérente chacune des mesures qu’il mettra en place pour maximiser l’adhésion de la population », a ajouté Mme Massé dans une déclaration écrite.