(Ottawa) Les Forces armées canadiennes lèvent le voile sur le nombre de soldats qui ont contracté la COVID-19, alors que les militaires se préparent à recevoir de nouveaux appels pour aider pendant la deuxième vague de la pandémie.

Dans sa première mise à jour complète depuis la mi-mars, l’armée a révélé mardi qu’un total de 222 militaires canadiens avaient été infectés à la COVID-19 depuis le début de la pandémie.

Il y a en ce moment 24 cas actifs. Les autres se sont rétablis.

Le porte-parole du ministère de la Défense nationale, Daniel Le Bouthillier, a précisé qu’aucun militaire n’était mort de la maladie.

C’est la première fois qu’on apprend l’ampleur des infections dans les Forces armées canadiennes depuis le 20 mars, date à laquelle les responsables ont déclaré qu’ils cesseraient de partager ces détails. Il y avait trois cas à ce moment-là.

L’armée a révélé plus tard que 55 des quelque 1600 soldats déployés dans des établissements de soins de longue durée au Québec et en Ontario au printemps avaient été infectés par le coronavirus.

Mais le ministère refusait de fournir des chiffres globaux pour l’armée de près de 100 000 membres, les responsables étant préoccupés par le fait que les informations puissent être utilisées par des adversaires étrangers dans l’espoir de profiter de la pandémie.

La publication de ces chiffres survient alors que de hauts responsables de la défense ont prévenu les militaires d’être prêts à recevoir de nouvelles commandes dans la foulée de l’augmentation des cas de COVID-19 à travers le pays.

Dans un message aux troupes, le chef d’état-major de la Défense, le général Jonathan Vance et Jody Thomas, sous-ministre du ministère de la Défense nationale, ont averti que la situation « est différente et plus complexe que celle à laquelle nous avons été confrontés en mars ».

En conséquence, ont-ils dit, de nouveaux ordres arrivent bientôt pour « recentrer nos efforts et positionner la Défense nationale et les Forces armées canadiennes pour réussir cet automne ».