Alléguant s’être fait promettre des masques de procédure approuvés par Santé Canada qui n’en étaient pas, alléguant aussi que seule une partie des 30 000 masques payés à l’avance ont été livrés, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Ouest poursuit l’entreprise Literie Fine Bigarade et son unique actionnaire et administratrice, Geneviève Allard-Lorange, pour 291 447,50 $ et demande l’annulation du contrat.

Dans la poursuite déposée à la Cour supérieure la semaine dernière, il est indiqué que c’est par une publicité, le 5 avril, que la directrice des services professionnels du CISSS de la Montérégie-Ouest a appris que l’entreprise montréalaise Bigarade pouvait fournir rapidement des masques réutilisables dotés d’une licence d’utilisation de Santé Canada.

Les deux parties se seraient entendues pour la livraison de 30 000 masques, à 7 $ chacun.

Selon le CISSS, seule une partie des masques aurait été livrée.

Le CISSS reproche surtout à Bigarade et à Mme Allard-Lorange d’y être allés de « représentations trompeuses et dolosives quant à la conformité de ses masques aux normes de Santé Canada » et quant à leur efficacité.

L’entreprise, dit le CISSS, ne l’a pas informé « malgré les nombreuses communications qu’elle a eues avec elle et alors qu’elle en avait connaissance, du fait que les masques qu’elle entendait vendre n’étaient pas des masques de procédure appropriés » pour le personnel médical.

La boîte vocale de Bigarade était pleine et La Presse n’a pas été en mesure d’obtenir les commentaires de Geneviève Allard-Lorange, qui n’a pas voulu répondre à nos questions en juillet, quand on a raconté l’histoire. En juillet, Jean-François Chassé, alors nommé depuis peu directeur intérimaire chez Bigarade, avait déclaré : « On a mis l’entreprise sur pause quelques jours. Mme Geneviève [Allard]-Lorange s’est entourée d’une équipe solide. […] Bigarade n’est pas fermée et ne fermera pas, elle est plus vivante que jamais. »

Il affirmait alors que toutes les commandes seraient honorées.