(Jakarta) L’Indonésie a commencé mardi à tester sur 1600 volontaires le candidat vaccin chinois contre le coronavirus mis au point par le laboratoire Sinovac Biotech.  

Appelé Coronavac, il fait partie des rares vaccins à être en phase III, la dernière étape des essais cliniques avant l’homologation.

Ce vaccin est déjà actuellement testé auprès de 9000 volontaires au Brésil, le deuxième pays le plus touché au monde par la pandémie de coronavirus, après les États-Unis.

L’Indonésie, qui est le quatrième pays le plus peuplé de la planète, fait face à une hausse du nombre de cas de COVID-19 qui a déjà contaminé plus de 127 000 personnes et fait plus de 5700 morts.  

L’ampleur de l’épidémie pourrait cependant être bien supérieure, le taux de dépistage étant faible dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

Le gouverneur de la province de Java occidentale, la plus peuplée d’Indonésie, fait partie des quelque 1620 personnes qui doivent prendre part à ces essais cliniques prévus pour durer jusqu’au mois de février.

Si, à l’issue de ces tests, le vaccin se révèle sans danger et efficace, les autorités indonésiennes ont prévu de produire jusqu’à 250 000 millions de doses pour ce vaste archipel qui compte près de 270 millions d’habitants.

Mardi, le président indonésien Joko Widodo s’est rendu dans une usine de la ville de Bandung, située au centre de l’île de Java, gérée par la société pharmaceutique détenue par l’État Bio Farma et dans laquelle la production du vaccin devrait débuter.

« Une fois encore, je tiens à souligner que la menace de la COVID-19 ne prendra pas fin tant que tous les Indonésiens ne seront pas vaccinés », a déclaré M. Widodo, avant de débuter sa visite.