(Siksika Nation) Une Première nation du sud de l’Alberta a instauré un couvre-feu à la suite d’une éclosion de COVID-19 sur son territoire.

Quelque 200 personnes seraient surveillées par des travailleurs de la santé après avoir présenté de symptômes apparentés à la COVID-19.

Selon le chef de la nation Siksika, Ouray Crowfoot, il y avait jeudi 21 cas positifs connus de COVID-19 qui ont des liens avec la communauté située à l’ouest de Calgary. Cinq autres groupes non liés entre eux ont déjà été recensés au cours des 12 derniers jours.

M. Crowfoot signale que depuis mercredi, 258 membres de la nation Siksika font l’objet d’un « suivi quotidien » par les services de santé de la communauté. Le nombre aurait quadruplé en seulement trois jours, selon lui.

Les conseillers ont approuvé vendredi l’instauration d’un couvre-feu temporaire de 23 h à 5 h. Certaines exemptions pour des raisons professionnelles ou autres sont prévues.

Le chef encourage la population du territoire siksika à coopérer avec les autorités sanitaires si celles-ci les appellent et à éviter les déplacements non essentiels dans les villes voisines.

Selon lui, le risque de transmission communautaire est élevé.

« Nous nous rendons compte que vous avez la liberté de choix, mais nous n’avons pas la liberté de conséquences. Si nous choisissons de ne pas suivre ces directives, la conséquence peut être que nous contractons le virus et que nous le transmettons encore plus dans notre communauté », a averti M. Crowfoot.

Dans un message publié vendredi, le chef a mentionné que sa communauté avait rencontré le ministre fédéral des Services aux Autochtones, Marc Miller, et le ministre des Affaires autochtones de l’Alberta, Rick Wilson, afin de combler les pénuries de ressources pour faire face à la pandémie.

M. Crowfoot a déclaré que la cérémonie annuelle de danse du soleil de la communauté était maintenue, mais que chaque participant était testé avant d’y participer. Les agents de santé contrôlent aussi les gens à leur arrivée et à leur départ.