(Ottawa) La contribution des immigrants aux cohortes de travailleurs canadiens qui ont été en première ligne dans les récents combats au coronavirus est importante selon ce que démontre une étude publiée lundi par Statistique Canada.

L’étude révèle que lors du recensement le plus récent, celui de 2016, 36 % des aides-infirmiers, des aides-soignants et des préposés aux bénéficiaires au Canada étaient des immigrants, et que la grande majorité d’entre eux étaient des femmes.

L’étude a aussi permis de constater que certains groupes de population désignés comme minorités visibles étaient particulièrement plus susceptibles d’être représentés parmi les immigrants exerçant ces professions. Plus précisément, environ trois immigrants qui travaillaient dans ces professions sur dix étaient noirs, et trois sur dix étaient philippins.

L’étude intitulée « La contribution des immigrants et des groupes de population désignés comme minorités visibles aux professions d’aide-infirmier, d’aide-soignant et de préposé aux bénéficiaires » illustre aussi un fait sur la scolarisation de ces personnes.

En effet, les immigrants qui pratiquaient ces trois professions étaient plus scolarisés que leurs homologues canadiens. Le quart d’entre eux détenaient au moins un baccalauréat, souvent dans un domaine lié à la santé, par rapport à 5 % des personnes nées au Canada.

Des différences régionales marquées ont également été observées par Statistique Canada. Par exemple, les immigrants représentaient 79 % des aides-infirmiers, des aides-soignants et des préposés aux bénéficiaires à Toronto, mais moins de 10 % de ceux-ci dans les provinces de l’Atlantique.