(Québec) Les proches aidants peuvent désormais se rendre au chevet de leurs êtres chers hospitalisés, sous certaines conditions, selon une directive envoyée au réseau mercredi soir.

La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, en avait glissé un mot en matinée lors d’une commission parlementaire virtuelle, sans toutefois préciser les balises.

La directive, diffusée tard mercredi, établit que seul un proche aidant « significatif », qui était déjà présent sur une base régulière avant la pandémie, pourra apporter de l’aide et du soutien à une personne hospitalisée.

Les patients à l’hôpital doivent avoir bénéficié du soutien d’un proche aidant avant la mise en place des restrictions de visite imposées en raison de la COVID-19.

Par ailleurs, dans sa directive, le ministère de la Santé précise que la venue des proches aidants n’est permise que lorsque le séjour se prolonge au-delà de 14 jours d’hospitalisation.

« Un assouplissement pourrait être fait pour la clientèle vulnérable, telle la clientèle gériatrique […] ou en situation de handicap », nuance-t-on toutefois.

Aucun visiteur ne sera autorisé à entrer dans les unités de chirurgie. L’accès aux centres de cancérologie sera également limité le plus possible aux patients sous traitement et au personnel, indique-t-on.

Concernant les soins de fin de vie, l’hôpital n’autorisera qu’une personne à la fois, pour un maximum de trois personnes par période de 24 heures, en favorisant les personnes significatives identifiées par le patient.

Mme Blais a suggéré lors d’un échange avec le député péquiste Harold LeBel que son gouvernement venait corriger une disparité en permettant aux proches aidants de retourner dans les hôpitaux.

« C’est une demande que nous avons reçue, a-t-elle déclaré. Les proches aidants ne comprenaient pas pourquoi ils ne pouvaient pas aller visiter un proche dans un centre hospitalier. »

Le gouvernement Legault avait déjà jeté du lest concernant les visites des proches aidants dans certains milieux de vie pour aînés.

Ainsi, le 11 mai dernier, les proches aidants « significatifs » ont pu réintégrer les CHSLD et les résidences, et ce, sans subir de test de dépistage pour la COVID-19.

Mercredi, Mme Blais a laissé entendre que la mesure était populaire : depuis une semaine et demie, 4870 proches aidants ont été admis dans les CHSLD de la province, tandis que 386 ont essuyé un refus, a-t-elle dit.

La ministre n’a pas divulgué les raisons de ces refus en commission.