(Québec) Même si la situation particulière par rapport à la pandémie de COVID-19 pourrait mener Québec à repousser le déconfinement dans le Grand Montréal, Jean-François Roberge demande aux commissions scolaires de « garder le cap » pour un retour en classe le 25 mai, .

Le ministre de l’Éducation réitère que la réouverture des écoles dans la région métropolitaine est une décision qui sera confirmée par la Santé publique, mais « le plan, c’est de rouvrir le 25 mai », a-t-il dit en entrevue avec La Presse, et « il ne faudrait pas que les directions attendent une orientation du gouvernement » pour s’y préparer.

« On le voit, à l’extérieur [du Grand Montréal], ça a été un travail titanesque d’organiser cette rentrée-là. […] Jusqu’à nouvel ordre, on rouvre le 25 mai [dans la région métropolitaine]. Il faut utiliser chaque jour pour se préparer », a ajouté le ministre de l’Éducation, précisant que le retour en classe s’est déroulé lundi aux quatre coins du Québec « au-delà de [ses] attentes ».

Des problèmes de matériel

Jean-François Roberge admet toutefois que certaines écoles n’avaient toujours pas reçu tout le matériel de protection destiné aux enseignants avant l’arrivée des enfants en classe, lundi matin.

« Ça sera réglé d’ici 24 à 48 heures », a-t-il promis, affirmant que les camions devant transporter l’équipement (masques, visières dans certains cas, désinfectants, etc.) sillonnaient le Québec pour se rendre jusque dans les régions les plus éloignées.

Le ministre de l’Éducation a également reçu comme écho du réseau scolaire que certains parents avaient envoyé leur enfant en classe lundi alors qu’ils n’avaient pas signalé leur intention de le faire aux commissions scolaires la semaine dernière.

« Ça ne nous aide pas et ça pose un défi, alors que les groupes ne doivent pas dépasser 15 élèves », a-t-il affirmé. Aucun enfant n’a toutefois été retourné à la maison par son école, a assuré le ministre.

Deux mètres : pas faciles à respecter

Les principaux syndicats enseignants ont pour leur part affirmé lundi à La Presse que le retour en classe s’était bien déroulé dans son ensemble.

Le président de la Fédération autonome de l’enseignement, Sylvain Mallette, a toutefois noté que le respect des deux mètres de distance entre un enseignant et un élève est un enjeu. La présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), Josée Scalabrini, a abondé dans le même sens.

« Plusieurs enseignants ont décidé de ne pas porter le masque, mais après leur premier avant-midi, ils ont changé d’avis. Garder deux mètres de distance en tout temps avec nos jeunes du primaire [sera un défi] », a-t-elle dit.