(Ottawa) Les responsables de la santé et les chefs des communautés autochtones s’inquiètent de l’accès à l’équipement pour lutter contre le virus dans les populations vulnérables, alors que la pandémie de la COVID-19 a atteint le nord de la Saskatchewan.

Plus d’une centaine de cas ont été rapportés dans les environs du village déné de La Loche, une communauté de 2800 personnes à environ 600 kilomètres au nord-ouest de Saskatoon.

Le représentant régional de Métis Nation-Saskatchewan, Leonard Montgrand, a affirmé vendredi que la situation était inquiétante puisque les infrastructures ne sont pas conçues pour répondre à la crise.

Le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, a dit que la propagation du nouveau coronavirus dans les communautés des Premières Nations avait peut-être été retardée en raison de leur éloignement, mais a ajouté que le gouvernement restait vigilant.

« Vous pourriez voir des langues disparaître », a-t-il dit, faisant référence à certains aînés qui représentent la dernière génération à parler des dialectes indigènes.

« Les communautés des Premières Nations, inuites et métisses ont fait un travail incroyable pour prévenir et réagir à la pandémie. Leur travail collectif pendant cette période est critique et notre engagement à les appuyer pour s’assurer qu’elles ont le nécessaire pour continuer à protéger leurs membres demeure ferme », a-t-il ajouté.

Le ministre Miller a toutefois cité le besoin d’améliorer la collecte de données pour aider à protéger les communautés et comprendre comment le virus se propage parmi le peuple autochtone, alors que la véritable étendue de l’épidémie dans ces régions demeure inconnue. Il a demandé l’aide des gouvernements provinciaux à ce sujet.