L’augmentation de 2 % du coût des droits de passages dans les transports collectifs de la grande région métropolitaine n’aura pas lieu comme prévu le 1er juillet en raison de la pandémie de COVID-19.

Les rares usagers qui utilisent encore les autobus, les trains et le métro de Montréal continueront donc à payer les tarifs actuels (3,50 $ pour un billet à prix régulier à Montréal, Laval et Longueuil, par exemple). C’est ce qu’a décidé l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui a la responsabilité de fixer les tarifs des réseaux de transport collectif sur le territoire de la région de Montréal : Société de transport de Montréal (STM), Société de transport de Laval (STL), Réseau de transport de Longueuil (RTL) et EXO (trains de banlieue).

Le conseil d’administration a reporté vendredi dernier l’indexation tarifaire compte tenu de la crise sanitaire. Cela permettra aux usagers « d’éviter momentanément un impact financier supplémentaire dans un contexte exceptionnel et difficile », a expliqué par voie de communiqué le président de l’ARTM, Pierre Shedleur.

Ce report nous permettra de faire progresser nos représentations auprès des gouvernements afin de minimiser les impacts à plus long terme sur les usagers, les municipalités et la vitalité économique et sociale de la région métropolitaine.

Pierre Shedleur, président ARTM

Les droits de passage payés par les usagers représentent 28 % du financement du transport collectif. Les municipalités contribuent à hauteur de 27 %, les automobilistes 7 % et les subventions gouvernementales équivalent à 38 %.

La baisse d’achalandage de près de 90 % du transport collectif frappe durement les sociétés de transport et les municipalités à qui échoit la responsabilité de compenser un déficit d’opération. Le manque à gagner estimé pour Montréal seulement, pourrait atteindre 244 millions en 2020. À l’agglomération de Longueuil, les pertes se situent à 6,2 millions par mois. À Laval, il est question d’un problème mensuel de 3,2 millions.