(Ottawa) Une vaste opération de tests de dépistage de la COVID-19 parmi le personnel des pénitenciers permettrait de leur enlever une grande pression sur les épaules, selon le président du Syndicat des agents correctionnels du Canada.

Une telle démarche permettrait d’identifier quels agents sont atteints par le virus et lesquels ne le sont pas, afin que ces derniers puissent continuer de travailler dans les pénitenciers, a soutenu mercredi Jeff Wilkins devant le comité permanent de la santé de la Chambre des communes.

Certains agents correctionnels ont dû être renvoyés chez eux pour un isolement de 14 jours après avoir été en contact avec des personnes infectées par la COVID-19, a confirmé M. Wilkins.

En conséquence, la charge de travail s’alourdit sur les épaules des agents disponibles qui doivent prolonger leurs quarts de travail ou effectuer plus de quarts de travail.

Jeff Wilkins dit avoir soumis la demande précise d’effectuer des tests de dépistage dans les pénitenciers au ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, dans une lettre envoyée le 2 avril.

Le hic, c’est que la coordination des tests de dépistage incombe aux provinces, ce qui limite l’accès aux équipements nécessaires d’une région à l’autre du pays.

Quatre établissements correctionnels seraient particulièrement affectés par la perte de membres du personnel, dont trois au Québec.

Selon M. Wilkins, un important renversement de perception a été observé dans les pénitenciers depuis le début de la crise sanitaire.

Si les autorités interdisaient aux employés de porter des masques au début de l’épidémie, sous menace de sanctions, afin de ne pas causer de panique parmi les détenus, c’est désormais tout le contraire.

Un mois plus tard, les agents correctionnels sont menacés de sanctions s’ils ne portent pas de masque quand la distance physique de deux mètres ne peut pas être assurée.