(Montréal) La Fédération des pharmaciens du Québec (FPQ) déplore qu’en période de crise de la COVID-19, certains professionnels soient victimes d’agressions physiques et verbales, et de menaces. Des cas du genre seraient signalés chaque jour.

Sur sa page Facebook, la Fédération publie un article énumérant des témoignages de pharmaciens qui se sont confiés par l’intermédiaire d’un groupe privé en ligne.

L’article publié par Radio-Canada précise que près de sept pharmaciens sur dix ayant témoigné ont dit avoir subi des agressions verbales et un peu moins d’un sur dix, des agressions physiques.

Une pharmacienne de Montréal a raconté s’être fait cracher dessus. Une autre personne s’est fait tirer par le collet.

Plusieurs pharmaciens ont dû appeler au central téléphonique d’urgence 911, car des clients refusaient de collaborer selon Thina Nguyen, directrice de la FPQ.

À plusieurs reprises, des patients contaminés par la COVID-19 ont tenté de pénétrer de force dans une pharmacie, selon ce qu’a appris la FPQ. À l’entrée des établissements, les omissions volontaires seraient fréquentes, de la part de personnes malades ou revenant de voyage qui ont refusé de respecter les directives gouvernementales.

Des pharmaciens ont aussi été confrontés à du langage grossier et à des refus de se désinfecter les mains.

Des altercations entre clients dans la pharmacie se sont aussi produites, car certains ne respectaient pas les règles de distanciation sociale.

La Fédération des pharmaciens du Québec affirme que l’agressivité sous toutes les formes n’a pas de place en pharmacie et qu’une politique de tolérance zéro est appliquée.