Une femme sur 10 au Canada craint qu’il y ait de la violence familiale dans son foyer alors que le confinement à la maison a été imposé pour combattre la pandémie.

Statistique Canada a dévoilé mercredi une récente étude qui avait pour objectif d’évaluer comment le nouveau coronavirus a des répercussions sur la santé, les comportements et les activités sociales des Canadiens.

Ainsi, le tiers des Canadiens ont déclaré craindre les tensions familiales dues au confinement.

Plus précisément, 10 % des femmes et 6 % des hommes ont indiqué ressentir « beaucoup ou énormément d’inquiétude » quant à la possibilité de violence familiale.

Au Québec, la ligne SOS violence conjugale avait relevé, fin mars, une hausse de 15 % des appels depuis le début des mesures de confinement.

L’agence fédérale de statistiques relève aussi — sans surprise — que bon nombre de Canadiens s’inquiètent pour leur santé.

Mais si le tiers d’entre eux craignent d’être contaminés par le nouveau coronavirus, la majorité s’inquiète plutôt pour les autres.

À titre d’exemple, plus de la moitié des Canadiens ont déclaré ressentir beaucoup ou énormément d’inquiétude à l’égard de la santé d’un membre de leur foyer, et 79 % à l’égard de la santé de personnes vulnérables. Les personnes âgées sont particulièrement à risque d’être durement touchées par la COVID-19 et c’est le cas aussi de personnes souffrant de certaines conditions médicales, comme des maladies respiratoires, le diabète et les maladies cardiaques.

La possibilité que le système de santé soit complètement engorgé suscite des inquiétudes chez 84 % des Canadiens.

La grande majorité des citoyens (environ 9 Canadiens sur 10) ont déclaré suivre les consignes en matière d’éloignement physique, comme rester chez soi, pratiquer l’éloignement social lors de sorties en public et éviter les foules et les grands rassemblements. Des résultats semblables ont été obtenus à la fois pour les hommes et les femmes, et parmi les différents groupes d’âge.

Plus de 4600 répondants dans les 10 provinces ont participé à cette enquête, qui a été menée du 29 mars au 3 avril.

Les renseignements recueillis seront utilisés par des organismes gouvernementaux, comme l’Agence de la santé publique du Canada et Emploi et Développement social Canada, en vue d’orienter la réponse du gouvernement du Canada à la COVID-19, est-il indiqué dans l’analyse.