(Ottawa) Le gouvernement fédéral restreint les activités des traversiers et des navires à passagers commerciaux dans l’espoir de réduire les risques de propagation de la COVID-19 à bord.

Le ministre des Transports, Marc Garneau, a annoncé par voie de communiqué dimanche que tous les navires commerciaux ayant une capacité de plus de 12 passagers devront cesser leurs activités à compter de lundi, si celles-ci ne sont pas jugées essentielles.

Cette mesure qui doit rester en vigueur jusqu’au 30 juin, au moins, cible notamment les activités touristiques et récréatives.

Les embarcations de plaisance sont exemptées, tout comme les bateaux de pêche et autres navires commerciaux qui jouent un rôle dans la chaîne d’approvisionnement du pays.

En ce qui concerne les activités jugées essentielles par Ottawa, comme les services de traversiers et les navires-hôpitaux, les opérateurs devront réduire leur capacité de moitié afin de respecter les consignes de distanciation physique de deux mètres.

Ils devront aussi adopter de nouvelles méthodes pour minimiser les risques de propagation du virus, comme en demandant aux passagers de rester à bord de leur véhicule.

Dans l’espoir de protéger le Grand Nord, le ministère interdit à tout navire de croisière canadien de s’amarrer, de circuler ou de transiter en eaux arctiques canadiennes et ce, jusqu’à la fin du mois d’octobre. Tout navire à passagers étranger devra donner un préavis de 60 jours au ministère, qui imposera ensuite ses conditions.

Le mois dernier, le gouvernement fédéral avait annoncé le report de la saison des croisières jusqu’au 1er juillet 2020.

« Ces nouvelles mesures aideront à réduire la propagation de la COVID-19 tout en continuant d’appuyer la circulation continue des marchandises dans la chaîne d’approvisionnement et en garantissant aux Canadiens un accès sécuritaire à leur domicile, à leur lieu de travail et aux services essentiels », a déclaré M. Garneau dans un communiqué.

Les nouvelles mesures s’appliquent à l’ensemble des eaux côtières et intérieures du Canada, y compris le fleuve Saint-Laurent, les Grands Lacs et les eaux arctiques canadiennes.

Les contrevenants s’exposent à des sanctions s’élevant jusqu’à 5000 $ par jour pour un particulier et 25 000 $ par jour pour un navire ou une entreprise, de même qu’à d’autres sanctions pénales, incluant l’emprisonnement.