(Montréal) L’ordonnance du Directeur national de la Santé publique du Québec pour encadrer l’utilisation de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans les pharmacies ne vise pas à réserver des comprimés pour soigner des patients atteints de la COVID-19, selon ce qu’assure l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS).

Dans une mise au point, l’Institut précise que les données disponibles n’appuient pas un usage généralisé de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine chez ces patients infectés et que l’utilisation du traitement auprès d’eux doit se faire dans le cadre de protocoles de recherche.

L’approvisionnement de la chloroquine et de l’hydoxychloroquine est difficile en cette période de crise. L’ordonnance autorise temporairement le pharmacien à suspendre les traitements de certains patients sans devoir informer leur médecin de famille ou leur médecin traitant.

La mesure exceptionnelle vise à réserver les comprimés disponibles dans les pharmacies pour trois clientèles les plus vulnérables qui n’ont pas d’autres options et pour qui un arrêt de traitement pourrait avoir des conséquences graves.

Ces clientèles sont les patients atteints de lupus érythémateux disséminé, les femmes enceintes ainsi que les enfants et les adolescents atteints d’arthrite juvénile idiopathique.

L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux rappelle qu’il s’agit d’une mesure temporaire.

Pour la majorité des bénéficiaires de chloroquine ou d’hydroxychloroquine, l’arrêt ne présente pas de danger pour la vie ou de risque majeur de récidive de leur maladie car ces médicaments restent longtemps dans le sang. Pour plusieurs patients, la prescription d’autres médicaments est maintenue et permet de garder la maladie sous contrôle.