(Vancouver) Le nouveau coronavirus a engendré une augmentation de la criminalité en ligne et par téléphone, les fraudeurs ciblant les Canadiens anxieux qui s’isolent à la maison, devant leurs ordinateurs, affirment les experts.

Le Centre antifraude du Canada a reçu plus de 100 plaintes récentes liées à la COVID-19, a déclaré Jeff Thomson, analyste principal à la GRC.

La liste inclut de fausses annonces pour des masques, des désinfectants pour les mains ou des tests de dépistage du virus à domicile, en plus de la fraude caritative, l’extorsion et les soi-disant escroqueries par hameçonnage, où de faux courriels sont envoyés par ce qui semble être une agence réputée.

« L’Agence de la santé publique du Canada, l’Organisation mondiale de la santé, les agences fédérales, le gouvernement canadien, toutes ces organisations, [les fraudeurs] imitent tous ceux qui sont une autorité dans ce domaine », a indiqué M. Thomson.

Les crimes qui profitent de la peur du public ne sont pas rares, a-t-il souligné, notant que les organismes américains chargés de l’application des lois ont lancé des unités autonomes sur la fraude caritative après l’ouragan Katrina en 2005.

La police de Toronto a accusé un homme de fraude la semaine dernière après avoir été informée par le département américain de la Sécurité intérieure d’un colis intercepté, alléguant qu’il contenait 25 tests de dépistage de la COVID-19.

Les produits liés à la santé doivent être enregistrés auprès de Santé Canada et il n’y a aucun test à domicile approuvé, a rappelé M. Thomson.

« Il n’y a pas de vaccin approuvé, de remède à base de plantes médicinales ou de remède miracle, vous savez. Vous devez vraiment vérifier auprès de votre source pour obtenir cette information. Au Canada, [la source] est l’Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada.

Le Better Business Bureau a prévenu que l’isolement social peut rendre les gens plus susceptibles d’être victimes d’un crime.

Shawna-Kay Thomas du Better Business Bureau dans le sud de l’Alberta a expliqué que des criminels ont imité des organisations légitimes pendant la pandémie.

En Alberta, ils se présentent comme des agents de santé et appellent pour dire aux gens qu’ils ont été testés positifs pour la COVID-19 et demander des informations de carte de crédit, a-t-elle déclaré.

Les précautions habituelles s’appliquent : ne répondez pas à un numéro de téléphone que vous ne connaissez pas, ne cliquez pas sur une pièce jointe et faites des recherches sur l’endroit où vous achetez des produits.

Tamara Humphrey, professeure adjointe au département de sociologie de l’Université de Victoria, estime qu’un leadership fort peut aider à empêcher les gens de se faire prendre par des escrocs.