Chaque jour, nous répondons aux préoccupations de nos lecteurs

Q. Est-ce qu’il faut absolument revenir de voyage pour avoir le droit de passer un test ?

R. Non, mais ce n’est pas possible pour tout le monde et les critères peuvent varier d’une région à l’autre. À Montréal, par exemple, il faut à la fois répondre à un « critère de contact » et à un « critère clinique » pour pouvoir subir un test à une clinique de dépistage sans rendez-vous. Les critères de contact sont : être revenu d’un voyage à l’extérieur du Canada après le 1er mars, avoir été en contact avec une personne faisant l’objet d’une investigation ou avoir reçu la consigne de demeurer en isolement volontaire à domicile. Les critères cliniques sont : avoir été en contact étroit avec un voyageur présentant les symptômes de la COVID-19 ou encore avoir soi-même des symptômes de la COVID-19.

Q,. Dois-je porter un masque si je pense être infecté ?

R. Oui, mais seulement lorsque vous êtes en présence d’autres personnes, recommande le gouvernement du Québec. Le masque retiendra les fines gouttelettes que vous pourriez projeter dans l’air en parlant, en toussant ou en éternuant. Toutefois, il serait inutile de porter un masque N95, qui filtre l’air et qui est indiqué pour les professionnels de la santé. Dans votre cas, un masque ordinaire suffira.

Q. Je suis sur le point de rentrer au Québec, puis-je aller m’isoler dans ma région même si elle est fermée ?

R. Oui, si vous ne présentez pas de symptômes de la COVID-19, mais vous devrez présenter une preuve de résidence, indique le gouvernement québécois. En l’absence de symptômes, il est également permis de se rendre dans une région fermée pour visiter un parent en fin de vie, respecter une ordonnance de la cour, notamment pour la garde d’un enfant, ou encore pour y déménager.

Q. J’ai quitté Montréal il y a 10 jours pour rendre visite à ma famille en Gaspésie. La région est maintenant fermée. Puis-je revenir chez moi ?

R. Oui, si vous ne présentez aucun symptôme de la COVID-19. Les entrées et les sorties des régions dites « fermées » sont contrôlées, mais l’accès est permis aux personnes « qui y ont leur résidence principale », stipule le décret gouvernemental. Vous devrez toutefois vous isoler durant 14 jours à votre arrivée chez vous, précise le décret. Pensez à faire vos courses avant de partir ou à demander à quelqu’un de les faire pour vous, donc.

Q. J’ai attrapé la COVID-19, comment puis-je aider à arrêter la propagation de la maladie ?

R. En suivant les consignes d’isolement à la lettre, mais aussi en participant à une étude clinique financée par le gouvernement du Québec, ColCorona, qui vise à déterminer si un médicament existant peut réduire les risques de complications et de décès. Vous devez être âgé de 40 ans ou plus et ne pas être hospitalisé. Les femmes enceintes, qui allaitent ou qui n’utilisent pas de moyen de contraception ne peuvent participer. Information : 1 877 536-6837

Q. À quoi s’exposent les commerces qui resteraient ouverts le dimanche ?

R. Les services policiers pourraient forcer la fermeture des établissements commerciaux qui ne suivraient pas la consigne, puisqu’« ils ont le pouvoir d’appliquer les dispositions de l’arrêté » modifiant les horaires d’ouverture, indique le ministère de l’Économie et de l’Innovation. Ces changements seront en vigueur à partir du 5 avril, soit dimanche prochain, jusqu’au 1er mai. Ils prévoient que seuls les pharmacies, dépanneurs et stations-service pourront ouvrir le dimanche – les restaurants pourront faire des commandes à emporter et de la livraison, les épiceries pourront faire de la livraison. En revanche, le reste de la semaine, les limites quant au nombre d’employés et aux heures d’ouverture sont suspendues pour les commerces vendant des denrées alimentaires et des produits pharmaceutiques.