(Québec) La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) annonce mardi la conclusion d’une entente de six mois avec le gouvernement du Québec qui assure, selon le syndicat d’infirmières, la sécurité des travailleuses dans le contexte de la lutte à la COVID-19.

Il y a trois jours, la FIQ avait annoncé que ces mesures faisaient l’objet de discussions avec le gouvernement du Québec.

La présidente de la FIQ, Nancy Bédard, explique dans un communiqué que cette entente prévoit notamment que toutes les normes d’utilisation de l’équipement de protection individuelle soient respectées.

De plus, les uniformes seront fournis et entretenus par l’employeur dans les secteurs priorisés, dont ceux de l’urgence, de la médecine-chirurgie, des soins intensifs, de l’inhalothérapie, de l’imagerie, de la pneumologie, des cliniques et des unités dédiées à COVID-19, des CHSLD où il y a un foyer d’infection du coronavirus, ainsi que lors des transferts entre les établissements.

Le syndicat ajoute qu’une allocation de repas de 15 $ sera accordée pour toute salariée en temps supplémentaire et qu’une autre, de 30 $, sera octroyée pour des frais de garde à toute salariée en temps supplémentaire le soir, la nuit ou la fin de semaine.

Le gouvernement s’est aussi engagé, selon la FIQ, à ce que les femmes enceintes ne travaillent plus dans les milieux de soins et que les professionnelles immunodéprimées ou âgées de plus de 70 ans qui n’ont pu être réaffectées seront rémunérées comme si elles étaient au travail.

Une prime supplémentaire doit aussi être offerte aux travailleuses dispensant ou susceptibles de dispenser des soins aux patients atteints de COVID-19, pour toute la durée de la pandémie. Et le versement des primes inscrites à la convention collective qui devait prendre fin ce mardi sera reconduit pour une durée de six mois.

La FIQ, qui représente près de 76 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, annonce qu’elle retournera à la table de négociation dans les prochaines heures afin de réclamer une rémunération additionnelle devant compenser le stress et les risques potentiels découlant du virus.