(Ottawa) Dans les jours ayant suivi la fermeture de la frontière canado-américaine aux déplacements non essentiels, le nombre de traverses a fléchi de 82 %, selon Ottawa.

Les passages à la frontière terrestre canado-américaine ont baissé de près de 82 % du 23 au 29 mars dernier dans dans la foulée de la fermeture de la traverse aux déplacements non essentiels, le 21 mars dernier, selon des données de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

Ces chiffres plutôt sommaires fournis mardi soir par l’agence montrent également une baisse de 24 % du nombre de camionneurs entrant au Canada par rapport à la même période l’an dernier, et ce, même si aucune mesure n’entravant les échanges commerciaux n’a été implantée.

L’ASFC fournit une photographie instantanée du dimanche 29 mars 2020 ; ce jour-là, on a recensé une diminution de 96 % du nombre de voyageurs sur les vols en provenance des États-Unis et de 92 % de celui des voyageurs aériens internationaux par rapport à l’an dernier.

« Ceci vient alors que de nouvelles restrictions temporaires ont été mises en place, mais aussi que les Canadiens qui passent leurs vacances ou l’hiver à l’étranger ont été appelés à rentrer au pays », est-il précisé dans le communiqué transmis mardi.

« L’ASFC travaille avec d’autres partenaires fédéraux afin de communiquer l’information aux intervenants commerciaux et les rassurer que la circulation commerciale n’est pas entravée », y poursuit-on.

En vertu de l’accord conjoint intervenu entre le Canada et les États-Unis dans le cadre de la lutte à la COVID-19, la frontière a été fermée le 21 mars dernier pour une période minimale de 30 jours, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

L’entente prévoit des exceptions pour les déplacements « essentiels », dont ceux de travailleurs munis de visas de travail, d’étudiants internationaux ou encore des conducteurs de camion qui transportent des biens permettant le maintien de la chaîne d’approvisionnement.

Les voyageurs qui reviennent du sud de la frontière, incluant les snowbirds qui rentrent de leur migration annuelle aux États-Unis, doivent désormais obligatoirement s’isoler pendant deux semaines en vertu de l’adoption d’un décret gouvernemental.