Chaque jour, nous répondons aux préoccupations des lecteurs

J’ai un fils qui travaille en Colombie-Britannique. Peut-il revenir au Québec ?

Les frontières interprovinciales ne sont pas fermées et le premier ministre Justin Trudeau a dit ne pas vouloir franchir des étapes qu’il n’a pas absolument besoin de franchir. Par contre, il sera interdit pour les Canadiens qui ont des symptômes de COVID-19 de prendre un vol intérieur ou de monter à bord d’un train. Les symptômes les plus courants sont la toux, la fièvre et les difficultés respiratoires.

Montréal a déclaré l’état d’urgence local vendredi. Qu’est-ce que ça signifie ?

L’agglomération montréalaise a décrété l’état d’urgence local, vendredi à 16 h, pour 48 heures. Le conseil d’agglomération pourra le prolonger à coups de cinq jours. L’état d’urgence local donnera à l’agglomération les moyens de mobiliser les ressources matérielles et humaines nécessaires à la lutte contre la COVID-19 sur son territoire, notamment auprès des personnes en situation d’itinérance. L’île n’est pas en quarantaine. Les véhicules circulent librement sur les ponts reliant l’île aux banlieues et dans le tunnel.

Je suis un fier snowbird. Je sais que je suis confiné à la maison pendant 14 jours. Mais puis-je sortir pour marcher ?

Non. Samedi, la vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, a dit que la Santé publique fédérale avait clarifié sa consigne concernant l’isolement obligatoire pendant 14 jours des personnes arrivant de l’étranger. « Ils doivent rester chez eux. Aucune raison pour sortir de chez eux, même pas prendre une marche », a-t-elle insisté lors de la conférence de presse. Seule exception : s’ils doivent passer un test de dépistage.

Québec a décidé d’isoler des régions éloignées. Pourquoi ?

La vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a expliqué que huit régions étaient considérées comme « plus vulnérables » car « plus isolées », ce qui nécessite de « mieux protéger » la population. Les régions visées par l’ordonnance du gouvernement du Québec sont le Bas-Saint-Laurent, l’Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord, le Nord-du-Québec, le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, le Nunavik et les Terres-Cries-de-la-Baie-James. Des policiers se sont postés sur les principaux axes routiers de ces huit régions dès 16 h samedi afin de « contrôler les allées et venues » d’une région à l’autre et de refouler tous ceux dont le déplacement n’est pas essentiel.

Puis-je encore aller à mon chalet dans Lanaudière ?

« Tout le monde devrait rester dans la région où il se trouve et éviter les déplacements entre régions à moins d’avoir une raison absolument essentielle de se déplacer », a indiqué la ministre Guilbault samedi en conférence de presse. Cela marque un changement de ton par rapport à la position exprimée auparavant selon laquelle le gouvernement ne décourageait pas les gens de se rendre à leur chalet. D’ailleurs, le gouvernement interdit dorénavant la location de résidences de tourisme, sauf certains hôtels et campings.

Combien de personnes le Québec a-t-il testées jusqu’à présent ? Est-ce plus ou moins qu’ailleurs au pays ?

Québec a réalisé 52 844 tests, selon la mise à jour de samedi. L’Ontario en était à 43 072 tests samedi à 17 h 30. L’Alberta avait réalisé 37 673 tests vendredi. Le même jour, la Colombie-Britannique en était à 36 643. Par 100 000 habitants, le Québec a réalisé 623 tests, soit moins que l’Alberta (832) et la Colombie-Britannique (722), mais plus que l’Ontario (296).

Si je vois un rassemblement dans le parc en face de chez moi, que dois-je faire ?

On demande aux citoyens de ne pas composer le 911 pour dénoncer un rassemblement afin d’éviter d’engorger les lignes téléphoniques des centres d’urgence. Si vous jugez qu’une situation sérieuse nécessite une intervention policière, vous pouvez communiquer avec le service de police qui couvre votre territoire. La sensibilisation et l’information sont les approches privilégiées par la police à l’heure actuelle. Ils interviennent en respectant les pouvoirs qui leur sont accordés dans le contexte d’urgence sanitaire.

Mon enfant travaille dans un supermarché dont le propriétaire ne prend pas la lutte contre la contamination à la COVID-19 au sérieux. Que peut-il faire ?

Bien qu’un travailleur ait le droit de refuser d’exécuter un travail s’il a des motifs raisonnables de croire que l’exécution de ce travail l’expose à un danger pour sa santé, sa sécurité ou son intégrité physique, il y une démarche à respecter, souligne le site internet de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Le travailleur doit aviser son supérieur immédiat, son employeur ou son représentant, et informer le cas échéant le représentant de l’association syndicale ou le représentant à la prévention. Si tout est fait dans les règles de l’art et qu’il y a refus de travailler, un inspecteur de la CNESST déterminera dans les plus brefs délais s’il existe un danger ou non.

— Avec Tommy Chouinard et Janie Gosselin, La Presse